santé, soins |
16/07/2009
Lors de la réunion de la cellule de crise du 15 juillet, le gouvernement a indiqué les mesures prises pour faire face à la grippe en France. Sans le dire, les autorités constatent à la fois que le virus n'est pas si méchant que cela, mais aussi que l'épidémie s'installe et se répand lentement sur le territoire. Certains spécialistes pensent même que la grippe pourrait toucher une majorité de la population dans les mois qui viennent.
Jusqu'alors, il était demandé aux personnes présentant des symptômes de grippe de ne pas se déplacer et d'appeler le 15 (SAMU), chargé de faire un premier diagnostic et d'orienter les malades vers un hôpital.
Un nouveau système sera mis en place à partir du 23 juillet, tenant compte, à la fois de la propagation du virus, mais aussi de sa virulence modérée.
Désormais, les patients doivent s'adresser à leur médecin traitant. Les analyses ne seront plus systèmatiques. Le médecin décidera de faire effectuer des analyses si nécessaire et dans les cas les plus préoccupants, il pourra demander l'hospitalisation.
La prescription de médicaments antiviraux comme le Tamiflu est déconseillée dans les cas ordinaires. Il est demandé au public de ne pas essayer de constituer des stocks de ce médicament.
Roselyne Bachelot a insisté sur l'intérêt de ne pas développer de résistance aux antiviraux en prenant sans réel besoin ces médicaments.
Avec un total de 628 cas de grippe A recensés en France depuis le début de l'alerte et guère plus d'une quarantaine de malades soignés actuellement, on ne peut pas parler d'un événement majeur. L'emballement médiatique semble pour l'instant disproportionné.
Ces 628 cas sont à comparer avec les 2 millions de personnes touchées chaque année par la grippe saisonnière en France, responsable d'environ 2000 décès.
Cependant, personne n'osera se moquer de ces précautions, sachant qu'il y a quand même déjà près de 10 000 personnes touchées au Royaume-Uni (dont 15 décès) et 1034 en Espagne (dont 2 décès) et que tout indique que le pire est à venir.
Un vaccin est en cours d'élaboration. 2 doses à 3 semaines d'intervalle seront nécessaires.
Roselyne Bachelot a indiqué que le gouvernement avait commandé aux laboratoires (Sanofi, GSK et Novartis) 94 millions de doses du futur vaccin, livrables d'octobre 2009 à janvier 2010, ainsi que 36 millions de doses supplémentaires en option.
Ces vaccins ne devraient pas être disponibles en pharmacie et administrés par le médecin traitant, mais livrés par lot à des centres de soins où ils seront administrés aux patients.
La ministre de la Santé a également indiqué que ces vaccins devraient recevoir d'abord l'AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) de l'Agence Européenne du Médicament.
Enfin, elle a précisé que ce vaccin ne serait pas administrable aux enfants de moins de 3 ans.
Une campagne d'information dans les médias sera lancée dès que le dispositif sera opérationnel.
Les données actuelles indiquent que les populations jeunes sont plus concernées par la grippe que les plus de 65 ans. Il est en effet probable que les plus âgés ont déjà été confrontés à un virus voisin et se trouvent ainsi immunisés.
Roselyne Bachelot à indiqué les priorités de vaccination dans la population :