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19/12/2007
L'Afssaps vient de rendre son 6e rapport sur la variante de la Maladie de Creutzfeldt-Jakob liée à l'ESB et aux risques de transmission par les produits de santé d’origine humaine (sang, plasma...).
L'épizootie d'ESB (l'encéphalopathie spongiforme bovine) ou "maladie de la vache folle", qui a particulièrement touché les élevages bovins anglais, mais aussi dans une plus faible mesure, les élevages français, est maintenant correctement maîtrisée.
En France, on constate depuis 2001 une décroissance régulière de l’épizootie avec 8 cas déclarés en 2006 contre 274 en 2001. Le pic observé en 2001, décalé par rapport à celui du Royaume-Uni, semble résulter de la mise en place du programme de dépistage
systématique réalisé à l'abattoir.
L'Assaps note que les autres pays de l’Union Européenne ont vu également le nombre de cas d’ESB dans leur cheptel augmenter lors de la mise en place du dépistage systématique, puis diminuer de façon constante depuis pour atteindre des valeurs très basses aujourd’hui (de l’ordre de quelques dizaines de cas annuels au maximum).
Parallèlement, les cas de la variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob ont chuté.
Le premier cas remonte à 1994, puis les cas apparaissent à partir de 1998, avec un pic de date de début
des signes cliniques en 2004 . Le décalage de 5 ans du pic d’incidence (sous réserve qu’il se confirme) par rapport à l’épidémie au
Royaume-Uni pourrait être expliqué par un retard d’exposition alimentaire en France à l’agent bovin.
Transmission par transfusion sanguine
Au Royaume Unis, sur 165 cas de variante de la Maladie de Creutzfeldt-Jakob, 3 seulement ont été identifiés comme successifs à une transfusion (sang, plasma, plaquettes...). Dans 2 cas, il s'agissait du même donneur qui a développé les symptômes peu de temps après le don de sang. En France, sur les 23 cas diagnostiqués, aucun n'avait reçu de transfusion. 3 étaient donneurs de sang.
Enfin, le nombre de cas total de maladie de Creutzfeldt-Jakob déclarés en France est estimé par l'Afssaps entre 50 et 100 cas dans les 60 prochaines années. Celà ramènerait le risque de transmission lors d'une transfusion à 1 don sur 720 000.
Pour conclure, l'Afssaps estime que "En tout état de cause, le risque résiduel demeure très faible pour l’ensemble de ces produits." (de transfusion).