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10/09/2009
Le Haut Conseil de Santé Publique vient de rendre un avis détaillé sur les modalités de vaccination contre la grippe A (H1N1).
Pas de surprise sur les priorités et les conditions de la vaccination. Toutefois, le conseil à tenu à donner des réponses aux questions posées par la vaccination.
Plusieurs experts ont mis en doute l'utilité du vaccin. En gros, soit le virus ne change pas et il n'est pas très dangereux, soit il se transforme et le vaccin conçu sur les anciennes souches ne sera pas efficace.
Le Haut Conseil réfute plus ou moins ces arguments, d'une part en indiquant que l'on ignorait les risques réels courus par la population en soulignant que des personnes apparemment jeunes et en bonne santé étaient décédées de la grippe A, d'autre part que le vaccin aurait vraisemblablement une efficacité contre les souches mutantes, notamment en raison de la présence d'un adjuvant (voir ci-dessous).
Beaucoup de craintes ont été émises depuis longtemps en ce qui concerne les adjuvants (produits ajoutés dans les vaccins de tous types).
Pour le vaccin contre le virus de la grippe A, il s'agit de nouveaux produits encore peu utilisés. Les laboratoires pharmaceutiques ont en effet développé des vaccins contenant un adjuvant de type émulsion lipidique qui contribue à
Quand aux risques sur la santé présentés par ces adjuvants, le Haut Conseil fait remarquer qu'il n’existe actuellement aucun signal permettant de craindre la survenue d’effets secondaires graves suite à l’utilisation de vaccins grippaux adjuvés. Toutefois, l’expérience reste limitée et notamment il n’existe pas de données suffisantes concernant leur utilisation chez des sujets dont le système immunitaire est immature (jeunes enfants) ou modifié (femmes enceintes, immunodéprimés).
Le premier groupe identifié comme devant être vacciné en priorité est celui des professionnels de santé nécessaires au maintien de l’organisation des soins pour les raisons suivantes :
Les autres groupes sont définis dans le tableau ci-dessous :
Attention, le Haut Conseil recommande que le vaccin grippal saisonnier soit administré en premier et le plus rapidement possible aux sujets pour qui cette vaccination est recommandée et qu’un intervalle minimal de 21 jours soit respecté entre l’administration d’une dose du vaccin saisonnier et l’administration de la première dose de vaccin pandémique A(H1N1).
En cas d’impossibilité de respecter le délai de 21 jours entre l’administration du vaccin saisonnier et du vaccin pandémique A(H1N1)v, l’administration du vaccin pandémique A(H1N1)v devient prioritaire.
Pour le vaccin dirigé contre le virus A(H1N1), un intervalle de 21 jours est recommandé entre deux injections vaccinales afin de permettre l’induction de la réponse immunitaire au cours de la 1ere semaine et l’amplification nécessaire des effecteurs immuns pour atteindre un pic au cours des 2e et 3e semaines.
Une quantité limitée de vaccins monodose sera disponible. Ils seront réservés plus particulièrement aux personnes à risque qui ne peuvent pas bénéficier des dispositifs collectifs de vaccination.