santé, soins |
25/11/2007
L'IGAS (Inspection générale des affaires sociales) vient de remettre son rapport sur la médecine du travail.
Forte de 6500 médecins, la médecine du travail a participé dans la seconde moitié du 20e siècle aux grandes avancées en matière de santé, notamment dans la lutte contre la tuberculose.
Elle est maintenant confrontée à plusieurs difficultés :
- la transformation du monde du travail et la diminution des CDI (augmentation des contrats de faible durée, employeurs multiples, travail à domicile...),
- la complexité des techniques médicales,
- le désintérêt des futurs médecins pour ce métier...
La forte augmentation des maladies professionnelles et surtout le scandale de l'amiante ont par ailleurs mis en évidence les difficultés qui pouvaient résulter de la dépendance médecin-employeur et l'aspect désormais insuffisant des visites individuelles.
Poussée par le droit communautaire, la médecine du travail doit s'orienter vers une action de prévention et d'évaluation des risques liés au travail, plutôt que sur un simple examen individuel a posteriori.
Le constat de l'IGAS est que la médecine du travail est mal armée pour les années à venir où 1700 médecins partiront en retraite et ne serons remplacés que par 370 nouvellement formés.
Les propositions vont dans le sens :
- d'un soin particulier à la formation de nouveaux médecins (notamment en luttant contre la disparition des enseignants dans cette discipline)
- la possibilité de confier certains actes aux infirmières,
- revoir dans les textes la mission de la médecine du travail, notamment en la chargeant d'une mission de prévention dans l'entreprise