santé, soins |
26/11/2007
Vrai danger de santé ou menace sur le commerce des médicaments ? Les pharmaciens s'inquiètent d'un projet de décret sur la vente au public des plantes médicinales inscrites à la Pharmacopée (147, sur 326 plantes inscrites sur la liste A).
L’affaire remonte à 2005. Un projet de décret a été préparé en vue de modifier 2 articles du Code de la santé publique concernant la vente des plantes médicinales. Ce texte vise à libéraliser la vente d’un grand nombre de ces plantes.
Rappelons que la définition des plantes médicinales dans la Pharmacopée précise que "les plantes médicinales sont des drogues végétales qui possèdent des propriétés médicamenteuses. Ces plantes médicinales peuvent également avoir des usages alimentaires, condimentaires ou hygiéniques."
La Liste des Plantes Médicinales est structurée en 2 parties :
- liste A "Plantes médicinales utilisées traditionnellement"
- liste B "Plantes médicinales utilisées traditionnellement en l'état ou sous forme de préparation dont les effets indésirables potentiels sont supérieurs au bénéfice thérapeutique attendu" (autrement dit, "dangereuses").
La question est bien, qu'est-ce qui pousse aujourd'hui à libéraliser l'usage de près de la moitié des plantes médicinales ?
Dans un courrier adressé à Roselyne Bachelot, l'ordre des pharmaciens fait remarquer que "le monopole pharmaceutique de la vente des plantes médicinales inscrites à la Pharmacopée est justifié par des raisons de santé publique. La vente en pharmacie impose des garanties de qualité du produit et du contrôle de la dispensation qui ne sont pas assurées par les magasins non contraints au respect des règles pharmaceutiques."