santé, soins |
26/12/2007
L'industrie du médicament est à la peine. Ce n'est d'ailleurs pas un phénomène franco-français. Dans le monde entier, la nécessité de limiter l'accroissement important des dépenses de santé, l'augmentation des procédures contre les laboratoires, l'essor des génériques grignotent les marges de l'industrie du médicament, avec à la clé la réduction de la recherche et des effectifs.
En France, l'industrie du médicament estime avoir accompli sa part dans la réduction des dépenses, ce qui n'est pas le cas de tout le monde. Et elle veut que cela se sache.
Il faut dire que le "trou de la Sécu" n'est pas prêt de se referner. La faute en partie aux économies prévues et non réalisées. Pour 2007 elles n'atteindront que 367 millions d'euros, au lieu du double prévu, soit 623 millions d'euros.
Comme le montrent les chiffres du PLFSS 2008 (Projet de loi de financement de la sécurité sociale), la contribution du médicament à la maîtrise des dépenses de santé reste la plus importante, aussi bien dans les prévisions que dans la réalité.
Pour 2007, le détail par poste montre que c’est sur le poste «prescriptions de médicaments», qui devait fournir 45% du total des économies, que le rapport prévu/réalisé est le meilleur: 96,5%.
Au total, le médicament, qui devait produire 45% des économies prévues aura fourni 74% du total des économies réalisées.