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2/10/2006
Nous avons choisi cette année comme thème de campagne: le tabagisme passif, avec un slogan:
Sans tabac c'est plus Sympa Le Comité National contre les Maladies Respiratoires et la Tuberculose (CNMRT) fut l’un des premiers en France à faire des appels de fonds. Chaque hiver depuis 1925, les petits écoliers de France vendent dans la rue les timbres du souffle pour lutter contre ces maladies.
A l’origine, cet appel à la générosité du public, lancé par l’ancien comité central d’assistance aux militaires tuberculeux, a permis aux milliers de soldats revenus du front avec la phtisie d’être soignés dans les sanatoriums. L’initiative émanait du Dr Léon BOURGEOIS, médecin phtisiologue et Prix Nobel de la Paix (1920), qui fut considéré comme l’un des pionniers de la lutte antituberculeuse en France.
En 1929, le Professeur Albert Calmette (1863-1933, co-découvreur du vaccin contre la tuberculose, le B.C.G.) écrivait: « La 5ème Campagne Nationale du Timbre anti-tuberculeux va bientôt commencer dans toute la France, et il faut que ses résultats dépassent, s’il est possible, ceux qui ont été déjà si magnifiquement obtenus les années précédentes. N’oublions jamais que rien n’est plus coûteux que la maladie, et qu’aucun placement d’épargne n’est plus avantageux que celui que l’on fait pour s’en préserver. » Grâce à sa campagne de vente du timbre anti-tuberculeux, la France continue aujourd’hui à reprendre son souffle. En effet, si depuis la Première Guerre mondiale, la médecine a remporté en partie la bataille contre ce mal du siècle, elle n’a pas gagné contre toutes les maladies respiratoires: l’asthme et les bronchites chroniques sont en recrudescence, la pollution est un facteur aggravant des allergies, l’amiante fait aujourd’hui beaucoup de victimes et le tabagisme, responsable de l’explosion du nombre de cancer bronchiques est devenu notre ennemi public n°1.
En choisissant le thème du tabagisme passif, nous sommes conscients d’être au coeur de l’actualité tabac France .
De nouvelles données présentées au dernier congrès de la Société Européenne de Pneumologie (ERS) confirment les effets délétères du tabagisme passif et montrent les bénéfices liés à sa limitation, suggérant aux gouvernements européens qu'il est nécessaire d'agir contre ce fléau.
Pour la France notamment, en limitant davantage l'exposition à la fumée de tabac sur les lieux de travail, il serait encore possible d'éviter: 3% à 4% des cas de cancer du poumon, 3% à 5% des cas de maladie coronaire, 10% à 15% des cas d'asthme, 5% à 7% des de BPCO, 8% à 12% des cas d'AVC et 11% à 17% des cas de pneumonie sévère.