impôts et taxes |
09/01/2008
Une orientation économique qui désoriente
Les Contribuables associés critiquent l'absence de véritable stratégie cachée derrière le slogan exotique de « politique de civilisation ». Les thèmes les plus variés s’entrechoquent dans ce fourre-tout commode: la sécurité, l’hôpital, l’immigration et la « diversité », les 35 heures… ou encore, la fiscalité ! .
Ils notent que pour Nicolas Sarkozy, la fiscalité n’est pas seulement un moyen de financer l’action publique, mais surtout un outil politique, à utiliser pour inciter ou contraindre les citoyens à adopter certains comportements ou à en changer. A cet égard, il ne dicernent pas de rupture avec ses prédécesseurs.
Les nouvelles technologies sont particulièrement touchées
Le président a annoncé la création de deux nouvelles taxes, destinées à compenser la suppression de la publicité sur les chaînes audiovisuelles publiques:
- une taxe sur les recettes publicitaires accrues des chaînes privées;
- mais aussi et surtout, une taxe « infinitésimale » sur le chiffre d’affaires des nouveaux moyens de communication comme la téléphonie mobile et l’accès à Internet.
L'association réagit à ce qu'elle considère comme une menace. Elle avance 2 arguments :
- d’une part, une taxe sur une recette est toujours finalement payée par le consommateur.
- et d’autre part, les taxes « infinitésimales » ne le restent jamais longtemps.
Toujours pas de réduction de la dépense publique
Le plus inquiétant ne doit cependant pas être cherché dans ce que Nicolas Sarkozy a dit, mais dans ce qu’il n’a pas dit.
Bien qu’il ait souligné à plusieurs reprises que les caisses sont vides et évoqué les dangers que fait courir à l’économie française la récurrence, depuis trente ans, du déficit budgétaire, il n’a donné aucune indication explicite sur la réduction des dépenses publiques. Pourtant, peut-on concevoir une véritable « politique de civilisation » sans prendre les moyens de la financer.