automobile, 2 roues |
11/01/2008
Manque de fiabilité, à-coups aux changements de rapport, et surtout consommation élevée, jusqu'alors on trouvait plusieurs vilains défauts à la boîte de vitesses automatique. Mais de nouvelles boîtes apparaissent chez pas mal de constructeurs. Ceux-ci ont à peu près réglé les différents problèmes.
L'image de la boîte automatique change dans l'esprit des conducteurs et conductrices français. Autrefois, elle semblait réservée aux grands-pères, mais maintenant que le pilote de la famille est prié de se transformer en citoyen respectueux du code et de l'environnement, les mentalités changent. Fiable, souple, efficace et pas plus gourmande, la boîte automatique refait son apparition grâce à des conceptions sophistiquées.
C'est le cas de la Powershift de Volvo, proposée sur les C30, S40 et V50.
Grâce à deux embrayages à bain d’huile, les changements de rapports sont à la fois souples − ce que l’on attend d’une transmission automatique − et aussi rapides que ceux d’une boîte manuelle. Ainsi, par rapport à une boîte de vitesses mécanique, sont préservés, le confort d'utilisation digne d'une Volvo − conduite souple en douceur et sans à-coup − et les performances: vitesse de pointe équivalente et +0.1 seconde seulement de 0 à 100km /h.
En outre, et ce n’est pas le moins important, grâce à la Powershift, la consommation est en baisse par rapport à une boîte automatique conventionnelle. Ainsi, en consommation Euromix, l'augmentation n'est que de 0.2l/100km (soit 3.5%) par rapport à la boîte de vitesses manuelle. Cela se traduit par une faible augmentation des rejets de Co2 (+5g/km*). En cycle urbain, où l'utilisation d'une boîte automatique est la plus appréciée, cette consommation est équivalente quelle que soit la boîte de vitesses. L'impact environnemental de cette boîte de vitesses nouvelle génération est donc minime d'autant qu'elle est couplée de série avec un filtre à particules sans entretien.
Dans son principe, la Powershift − mise au point par Volvo Cars en collaboration avec l’équipementier Getrag − fonctionne comme deux boîtes de vitesses manuelles parallèles possédant chacune son propre embrayage. En effet, la Powershift possède deux embrayages à bain d'huile qui fonctionnent indépendamment l’un de l’autre. Le premier embrayage commande les rapports impairs (1, 3, 5 et marche arrière) tandis que l’autre s’occupe des rapports pairs (2, 4 et 6). Ces deux embrayages fonctionnent alternativement; lorsque l’un embraye, l’autre débraye. Cela signifie qu’au moment où le moteur est en pleine accélération sur le premier rapport, le deuxième est déjà prêt à être engagé. Lorsque cet engagement est effectif, le troisième rapport est immédiatement placé en attente et ainsi de suite. Ce mode de fonctionnement favorise un flux de puissance continu, sans interruption, sans perte de couple. Les changements de rapports sont extrêmement rapides, l’accélération est continue, et malgré cela, les passages de vitesse restent très souples. Cette souplesse d'utilisation se retrouve aussi lors du freinage, ou la boîte Powershift est capable de rétrograder seule et donc d'utiliser le frein moteur, et cela sans à-coup.
Et puisque la Powershift, au contraire des transmissions automatiques traditionnelles, se passe de convertisseur de couple, de trains planétaires et d’embrayages à bain d'huile multiples, elle ne connaît pas les pertes de couple induites par ces équipements lourds.
Enfin, grâce à ses deux embrayages à bain d'huile, la transmission Powershift ne craint pas les couples élevés des diesels modernes.