enseignement |
21/01/2008
Xavier Darcos, ministre de l'éducation pour ceux qui l'ignorent, a demandé aux communes d'assurer l'accueil des enfants des écoles primaires en cas de grève. Les maires ruraux tiennent à signaler que ce projet est tout simplement inapplicable dans leurs communes.
«Quel que soit le mode de financement envisagé, souligne Gérard Pelletier, président de l'AMRF et maire de Raze (Haute-Saône), il est pratiquement impossible d'avoir en réserve des employés communaux pour assumer cette tâche quelques jours par an. Encore faudrait-il qu'il s'agisse de personnel qualifié, sauf à vouloir faire garder les enfants par les secrétaires de mairies, les cantonniers... ou peut-être les gardes champêtres ! »
Les maires ne veulent pas une fois de plus "porter le chapeau".
"Cette mesure est impossible à mettre en oeuvre: même en supposant qu'un volant départemental de ces personnels existe, il serait impossible de le dimensionner aux besoins: ceux-ci sont par définition inconnus à l'avance. De plus, ces moyens devraient être tous mobilisés au même instant ! Les maires ruraux rappellent au ministre que les communes ne peuvent faire appel à l'intérim et autres succédanés. "
Un peu énervé, Gérard Pelletier estime que "cette mesure rend les conflits entre l'Etat et ses fonctionnaires invisibles aux parents et citoyens. Elle tend à annuler l'effet de grèves dont il n'appartient pas aux maires de dire si elles sont justifiées ou non."