Le Plan «Santé des jeunes» : trouvera-t-on les bonnes réponses ?

27/02/2008

Roselyne Bachelot vient de présenter son Plan «Santé des jeunes» qui doit tenter une nouvelle fois de trouver des solutions à des problèmes pour lesquels il faut bien reconnaître que personnes n'a de remède miracle. En gros la santé des jeunes est menacée sur 2 fronts principaux : l'alimentation et les addictions.
Les addictions
- la drogue : nous l'avions déjà indiqué, près d'un jeune sur deux a fait l'expérience de la drogue, le plus souvent, du cannabis,
- l'alcool : 9 à 10% des jeunes Français âgés de 18-25 ans présentent des signes d’usage problématique
d’alcool. On observe une augmentation des comportements de consommation alcoolique dans le but d’obtenir un état
d’ivresse. Ces intoxications alcooliques aiguës peuvent notamment entraîner des comas éthyliques parfois mortels qui ont été signalés dès l’âge de 12 ans.
Les problèmes d'alimentation
Obésité (3,7% des enfants) mais aussi anorexie frappent les jeunes.
Les conduites alimentaires responsables de surpoids chez les jeunes sont liées à plusieurs facteurs :
- la place de l’alimentation et du repas dans la vie familiale ;
- le non respect de l'équilibre des menus ;
- la consommation d’aliments et de boissons sucrés ou salés en dehors des repas ;
- le déficit d’activité physique.
Quand à l'anorexie, elle demande une approche particulièrement fine.
Un plan pour changer les comportements
Le plan comporte un certain nombre d'orientations :
- la législation actuelle sur la vente de boissons alcoolisées aux mineurs devrait être rendue plus cohérente et protectrice;
- l'accent sera mis sur la promotion d’habitudes nutritionnelles plus équilibrées;
- une charte sera prochainement signée avec les professionnels du secteur de l’image du corps;
- la protection des mannequins, en particulier lorsqu’ils sont mineurs par la médecine du travail et l’inspection du travail;
- l’apologie de l’extrême maigreur et de l’anorexie sera réprimée.

Plus de sport
Le plan santé des jeunes repose également sur le développement de la place des activités physiques et sportives dans la vie courante des jeunes.
Le nombre d’heures d’activités sportives sera augmenté à l’école dès la rentrée prochaine.
Le développement du sport à l’université sera favorisé; une mission sur le sport à l’université sera confiée à Stéphane Diagana.

Pour les jeunes les plus vulnérables
Des « maisons des adolescents » destinées aux jeunes en grande vulnérabilité seront crées dans tous les départements d’ici 2010, en priorité dans les quartiers populaires.
Un programme de prévention santé en milieu scolaire et universitaire sera expérimenté.
Le numéro vert « fil santé jeunes » (0 800 235 236) bénéficiera d'une nouvelle promotion.
Enfin, un dispositif de repérage de la souffrance psychique chez les jeunes et des volontés de suicide, plus particulièrement chez les jeunes homosexuels, sera mis en place.

Un meilleur suivi médical
Tous les jeunes de 16 à 25 ans pourront bénéficier, dès le 1er janvier 2009, d’une consultation annuelle et gratuite chez le médecin généraliste de leur choix.
Les mineurs n’auront pas besoin d’un accord parental pour les mineurs. Ils recevront en même temps que leur première carte Vitale à 16 ans un « passeport pour la santé », leur rappelant leurs droits en matière de santé et indiquant les structures de soins les plus proches de chez eux.
Les étudiants pourront mieux s’intégrer au système de santé en ayant la possibilité d’effectuer en plusieurs fois le versement de leurs cotisations maladie pour les prochaines inscriptions universitaires. Les services universitaires de médecine préventive et de promotion de la santé (SUMPPS) pourront plus facilement se transformer en centres de santé délivrant des soins curatifs.