environnement, écologie |
30/08/2006
Greenpeace, les associations et syndicats révèlent aujourd'hui l'emplacement de quatre nouveaux champs de maïs génétiquement modifié, portant ainsi à six le nombre des parcelles commerciales de maïs OGM dont on connaît la localisation.
La directive européenne 2001/18 relative aux OGM impose aux Etats membres la publication de registres publics destinés à informer les citoyens sur les emplacements de cultures d'OGM en plein champ. La France n'a toujours pas transposé cette directive - ce retard de trois ans lui vaut d'ailleurs des rappels à l'ordre de la part de l'Union européenne. Ce faisant, elle prive les citoyens et les paysans de l'information indispensable pour se protéger d'éventuelles contaminations. Or cette année, quelques milliers d'hectares de maïs OGM sont cultivés en France à des fins commerciales, dans le secret et sans aucun contrôle de l'Etat.
Pour contrer ce refus des autorités françaises d'informer les citoyens, Greenpeace avait publié le 28 juin dernier une carte de France dynamique, indiquant les emplacements de cultures commerciales de maïs transgénique découverts grâce aux recherches et aux analyses réalisées sur le terrain par le réseau des détectives OGM. Le 26 juillet, Greenpeace a été contrainte par le tribunal de grande instance de Paris de retirer sa carte de son site Internet. En réponse à cette condamnation et par souci de défendre le droit à être informé et à se protéger des OGM, d'autres organisations comme la Confédération paysanne, la Fédération nationale d'agriculture biologique, le WWF France, l'Alliance pour la planète mais aussi Greenpeace international, ont aussitôt pris le relais et publié à leur tour cette carte sur leur site Internet.
Aujourd'hui, ces organisations se mobilisent à nouveau en indiquant sur leur carte les quatre nouveaux champs de maïs OGM découverts. Les OGM mobilisent d'ailleurs un nombre grandissant d'associations et de syndicats. Ainsi d'autres organisations membres de l'Alliance se sont d'ores et déjà déclarées prêtes à publier à leur tour la carte sur leur site. Parmi elles, on trouve Adome, Arutam, Agir pour l'environnement, les Amis de la Terre, Blue initiative, le Collect-if, le Cniid, Ecoforum, Ecologie sans frontières, le Festival du vent, Intelligence verte, Objectif bio, Mains d'oeuvres, le Syndicat des Simples, Terre et humanisme, Transversales.
Dans le cadre du débat parlementaire sur le projet de loi OGM, qui est passé au Sénat en mars et devrait être discuté à l'Assemblée nationale à partir de la rentrée, de nombreuses voix, y compris celle d'élus de la majorité, appellent à la mise en place d'un moratoire s'appuyant sur l'article 23 de la directive 2001/18 CE. Les députés français doivent les entendre et s'opposer au passage en force d'une loi qui sert uniquement les intérêts des multinationales des biotechnologies.
La carte de France indiquant des emplacements des cultures commerciales de maïs OGM et les communes accueillant des parcelles expérimentales est disponible sur les sites:www.lalliance.fr, www.fnab.org, www.confederationpaysanne.fr, www.greenpeace.org et www.wwf.fr.