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24/04/2008
Jean Le Garrec a présenté le 24 avril son rapport sur la réforme du Fcaata (Fonds de cessation anticipée d'activitée des travailleurs de l'amiante).
A quoi sert le FCAATA ?
Le FCAATA a été mis en place pour permettre à des travailleurs qui ont été exposés à l’amiante de partir en préretraite.
Dans son rapport annuel pour 2006, le conseil de surveillance du Fcaata, soulignait déjà que les charges du fonds sont, depuis 2003, supérieures chaque année à ses recettes. Il estime que cet écart récurrent constitue une « situation extrêmement préoccupante ».
Xavier Bertrand, ministre du travail, a donc donné mission à un groupe de travail présidé par Jean Le Garrec pour proposer la réforme du système.
Les propositions du groupe de travail
Le groupe de travail a fait 16 recommandations. Xavier BERTRAND réunira d’ici la fin du mois de juin, les Directeurs Régionaux du Travail et les responsables des Caisses Régionales d’Assurance Maladie des principales régions, afin de mobiliser les acteurs concernés sur l’application de la réglementation existante, sur la prévention et le recensement des sites. Il a également demandé à ses services d’utiliser les propositions du rapport afin qu’une réforme du dispositif existant, qui puisse répondre aux objectifs d’équité, de faisabilité et de soutenabilité financière, soit mise en œuvre par le Gouvernement. On peut donc espérer en retrouver rapidement l'essentiel dans les dispositions à venir.
Les 3 propositions principales sont :
Téléchargez le Rapport Le Garrec sur l'amiante.
Les fonds pour l'amiante
Pour indemniser les victimes de l'amiante, 2 fonds ont été créés :
Ces fonds sont essentiellement alimentés par la branche AT/MP (accidents du travail et maladies professionnelles) de l'Assurance maladie.
L'Etat, lui, ne fournit qu'environ 3 % sous la forme d'une contribution prélevée sur le tabac (un comble !). Jean Le Garrec estime souhaitable que cette participation passe à 30% en 5 ans, compte tenu de la responsabilité de l'Etat dans cette situation.
Quand aux entreprises, pourtant à l'origine du problème, elles ne contribuent elles aussi que pour quelques pourcents.
Les malades de l'amiante
En France, on estime à 50 kg par habitant les quantités d'amiante encore dans la nature.
L'amiante est à l'origine de 2500 décès par an et on estime le sommet du pic de mortalité entre 2025 et 2040.
Il y a actuellement 50 000 dossiers traités et on estime à environ 35 000 le nombre de futurs demandeurs concernés par les nouvelles propositions.