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05/05/2008
L'INPES dans le numéro 394 de sa "La Santé de l'homme" présente un dossier particulièrement complet sur les troubles de l'alimentation chez les jeunes filles " anorexie, boulimie: prévenir, éduquer, soigner "
Comme de coutume la revue de l'INPES s'est intéressée - outre la prise en charge - au versant " éducatif ", c'est-à-dire comment détecter, prévenir, éduquer, faire travailler ensemble les professionnels.
Dans ce dossier auquel la Fondation de France a participé, le professeur Jean-Luc Vénisse - psychiatre et précurseur de la prise en charge des anorexiques - appelle à la mobilisation face à ce qu'il considère comme de véritables addictions. La pédopsychiatre, Nathalie Godart et le professeur Bruno Falissard présentent l'état des connaissances et soulignent l'importance d'une détection précoce. L'endocrinologue, Bruno Estour et ses collègues du CHU de Saint-Etienne résument les aspects somatiques et psychologiques de l'anorexie mentale. Le professeur Maurice Corcos et son équipe " Psychiatrie de l'adolescent " à l'Institut Montsouris (Paris) identifient les repères pour une thérapie adaptée.
La seconde partie du dossier interroge l'image sociale et relationnelle du corps: le psychiatre, Xavier Pommereau met en avant la vulnérabilité qui peut être associée à l'image que l'on a de son corps. Françoise Narring, médecin en charge de la santé des jeunes à l'hôpital universitaire de Genève, explique le rôle fondamental que peut jouer l'éducation pour la santé. Trois réseaux de prise en charge (Loire-Atlantique, Rhône-Alpes et Pyrénées-Atlantiques) sont présentés.
Solange Cook-Darzens, psychologue, explique pourquoi les familles ne peuvent être tenues à l'écart du parcours thérapeutique de leur enfant.
La thérapie familiale a très tôt été identifiée comme étant particulièrement efficace dans le traitement de l'anorexie mentale de l'adolescent et de l'enfant. Il est actuellement établi que la famille, y compris la fratrie, doit toujours être impliquée dans la prise en charge du jeune anorexique. Il ne s'agit plus de rechercher un problème familial à réparer mais au contraire de construire un partenariat solide avec la famille, qui lui donne un rôle de " cothérapeute " plutôt que de " copatiente ".
Tout cela ne s'invente pas, même si certaines familles ont plus de facilité que d'autres à adopter cette posture dans la durée.
Solange Cook-Darzens nous livre quelques repères dont nous ne pouvons publier ici que les grandes lignes :