automobile, 2 roues |
13/06/2008
Alors que les automobilistes souffrent de la hausse vertigineuse des prix des carburants, que les professionnels, marins, routiers, taxis... voient leur profession menacée, la FNAUT (Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports) ne veut pas entendre parler de baisse des taxes.
Une position pas franchement consensuelle. Voir les explications de la FNAUT ci-dessous.
A noter toutefois, que beaucoup d'automobilistes n'ont pas d'autre choix que prendre leur voiture pour aller travailler et qu'il est peu probable qu'un tramway ne desserve jamais le plateau du Larzac ou le bocage Normand.
Pour info, le prix des carburants, c'est environ 80 % de taxes :
- la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers), 60 % pour le Super sans plomb, 52 % pour le gazole et qui rapporte environ 25 milliards d'euros à l'Etat,
- la TVA à 19,6%
- la TGAP (taxe générale sur les activités polluantes).
Cela dit, les taxes sur les carburants (4e revenu du l'Etat), n'ont pas que des inconvénients, puisqu'elles limitent la consommation de carburant et relativisent la hausse du pétrole.
Dans son intervention télévisée du 12 juin, François Fillon a indiqué vouloir limiter les taxes sur les carburants pour ne pas handicaper l'activité. Plusieurs voix (notamment à gauche) ont demandé que l'on abaisse la TIPP, ce que Bruxelles autorise. François Fillon a toutefois déclaré rejeter cette mesure. En effet, la TIPP est une taxe basée sur les volumes, or l'essence chère entraîne une baisse des consommations, donc une baisse des revenus de l'Etat. Il a par contre opté pour une baisse de la TVA dont les recettes ont considérablement augmenté proportionnellement à la hausse des carburants. Malheureusement, il faut l'accord de Bruxelles (ce qui n'est pas gagné).