automobile, 2 roues |
26/08/2008
La Fédération européenne Transport et Environnement (T&E) vient de publier son étude annuelle sur les rejets de CO2 de véhicules neufs vendus en 2007. Cette étude concernent 94% du marché européen de l’automobile.
On y constate des résultats encourageants, mais en dessous des objectifs fixés.
Verre à moitié plein, on se félicitera que les constructeurs parviennent à réduire de quelques pourcents les émissions alors que nos véhicules ont à peu près doublé de poids en 20 ans (pour des raisons de sécurité et de confort).
Verre à moitié vide, on s'inquiétera d'être encore bien loin des objectifs qui sont imposés par la nécessité de ralentir le réchauffement climatique comme de pallier une future pénurie de pétrole. La limite de 120g rejeté en moyenne par constructeur a été repoussée de 2010 à 2012. Mais on sait qu'il faudrait atteindre 80g en 2020 pour respecter le protocole de Kyoto. Dur, dur !
En 2006, la moyenne de rejet de CO2 était de 160g/km. Mais les constructeurs voudraient un objectif pour 2012 limité à 130g, ce qui correspond à peu près à une consommation de 5,6 l/km en essence et 5 l/km en diesel. Déjà pas facile à atteindre.
Dans ce calcul, les constructeurs français sont bien placés car les véhicules vendus sont généralement de plus faibles cylindrées que les berlines allemandes, par exemple.
On retrouve ce résultat, constructeur par constructeur. A noter toutefois que BMW obtient la palme du plus gros effort en diminuant ses rejets de plus de 7% entre 2006 et 2007, mais le constructeur de berlines de luxe partait de loin.
En considérant les moyennes de chaque pays utilisateurs, on voit également que la France, comme l'Italie ou le Portugal font partie des bons élèves (toujours en partie en raison de véhicules plus modestes). Revers de la médaille, la marge de progression est plus faible (-0,3% seulement pour la France, on piétine).
Les automobiles rejettent à elles seules 14 % du CO2. Depuis 1990, les autres secteurs d'activité produisant des gaz à effet de serre ont diminué leurs rejets de plusieurs points (environ 3%), le secteur des transports (tous modes confondus), est passé de 21 à 28 %.
Le constat est simple, pour l'instant, les efforts de l'industrie automobile, bien que remarquables technologiquement, sont très insuffisants.
C'est le constat que fait le FNE. Lire ci-dessous.
N'oubliez pas également de consulter notre fiche sur la voiture propre.