Le sport est-il dangereux pour nos enfants ?

08/09/2008

Avec la rentrée des classes, arrivent les sports pratiqués à l'école ou en dehors de l'école. Indispensables au développement de l'enfant, comme à sa santé, les activités physiques présentent toutefois des risques, mieux vaut le savoir, peut-être pourra-t-on veiller à ce que toutes les mesures de sécurité soient prisent pour en limiter le nombre et les conséquences.
Un enfant ayant besoin naturellement de se dépenser, il est largement préférable qu'il pratique une activité correctement encadrée par des professionnels, plutôt qu'il reste livré à lui-même dans la rue. Par exemple, si le VTT est une pratique sportive particulièrement à risques, il ne faut pas oublier que les accidents de la circulation constituent la principale menace pour nos enfants.
Pour preuve, sur 179 676 accidents signalés sur le fichier de l'EPAC (l’Enquête permanente sur les accidents de la vie courante), "seulement" 32 007 (17,8 %) étaient des accidents de sport.
Maintenant que c'est dit, voyons discipline par discipline, ce qui se passe.

Les sports à risques

Evidemment, le nombre d'accidents est fonction du nombre de pratiquants. 43 % des accidents surviennent dans les sports d’équipe.
Les garçons sont le plus souvent concernés (83 %), pas de surprise, là également.
Pour les garçons, il se produisent au football (70 %), au basket-ball (10 %), au rugby (9 %), au handball (7 %) et au volley-ball (3 %).
Chez les filles, 31 % des accidents se sont produit au basket-ball, 27 % au handball, 21% au football, 16 % au volley et 5 % au rugby.
Les sports utilisant des véhicules à roues (VTT, skate, planche...), représentent 20 % des accidents de sport (en vélo, dans 74 % des cas).
 

 
A noter que si la majorité des accidents ont lieu sur des aires de sport (60 % environ), beaucoup se produisent sur le trajet, essentiellement pour les accidents avec des véhicules à roue sans moteur (16 % à 17%), c'est beaucoup.

Peu de blessures graves

Le plus souvent, il s'agit de chutes (60 %). Elles représentent la plupart des accidents de vélo (91 %), de sports d’hiver (83 %) et d’équitation (81 %). Dans les sports d'équipe ou de combat, on dénombre pas mal de coup donnés (35 %), sans que l'on puisse vraiment savoir s'ils étaient volontaires ou involontaires.
Enfin, on trouve beaucoup d'élongations ou d'étirements dans les sports avec raquette (20 %), l’athlétisme (19 %) ou la gymnastique (16 %).
A la suite de leur passage aux urgences, la moitié (49 %) des patients sont retournés à domicile après avoir été examinés, sans suivi ultérieur. Un suivi à l’hôpital ou chez un médecin en ville a été nécessaire pour 44 % des patients et une hospitalisation pour 7 %.
La gravité des lésions varie suivant selon le sport. Pour l’athlétisme et les sports nautiques, 2/3 des accidentés sont rentrés chez eux sans suivi
ultérieur. Mais c’est pour les sports d’hiver et l’équitation que les hospitalisations ont été les plus nombreuses.
 

 
On notera que les accidents au football sont les plus nombreux (240 000 accidentés par an), mais c'est à remettre en face des 2,2 millions de licenciés en football (contre 500 000 en équitation, par exemple).
Encadrement, équipement, sens des responsabilité et ... assurance restent donc de règle.