transports |
30/09/2008
Stéphane Vardon, agent commercial à la SNCF, réagit avec vigilance à notre article d'hier sur le schéma directeur des transports de l'Ile-de-France pour les 20 ans à venir.
Vous écrivez dans un article sur le futur des transports en Ile de France: "L'essentiel de l'infrastructure ayant été conçu dans les années 60 (RER ou TGV)".
Je suis déjà surpris de constater que le TGV fait partie des transports en Ile de France. Et encore plus quand à la datation des infrastructures TGV.
La première Ligne à Grande Vitesse (LGV Sud-Est entre Paris et Lyon) a été construite à la fin des années 70 pour une mise en service le 27 septembre 1981. On est quand même bien loin des années 60.
Bon, d'accord, le TGV a été conçu en 1966, donc milieu des années 60... et il a bien progressé techniquement depuis.
Mais résumer les points forts d'un schéma directeur de plus de 500 pages ne nous a pas permis de tout détailler. Nous souhaitions surtout indiquer que l'essentiel des principes de circulation en France et en Ile-de-France dataient d'une quarantaine d'années, à l'époque de De Gaulle et de Pompidou et où l'on souhaitait "relier la capitale aux provinces". Vous noterez que les infrastructures routières de contournement prévues à l'époque (A86, Francilienne, BIP...) ne sont pas achevées 40 ans après. D'où notre propos qui relaie les plaintes de la plupart des usagers sur l'engorgement total des moyens de circulation (individuels ou collectifs).
Cela dit nous ne jetons pas spécialement la pierre aux élus qui doivent faire avec les contraintes budgetaires, la concentration des français dans les agglomérations, l'encombrement du foncier, l'opposition des riverains et des élus locaux, les débats écologiques....
Pourquoi parler du TGV dans les transports d'Ile-de-France ? Simplement parce que jusqu'à une date récente, pratiquement toutes les autoroutes et toutes les voies de chemin de fer convergeaient vers Paris. Une grande partie des voyageurs ne faisaient que passer par le même point sans s'y avoir rien à y faire. Les trajets banlieue à banlieue ou région à région se révélaient longs et compliqués.
D'où la tendance de ces 20 dernières années à mettre en chantier des axes de contournement et des liaisons interégionales et interbanlieues. Aussi chaque voyageur qui descendra de son TGV avant Paris pour prendre une correspondance ou pour regagner sa banlieue sera un voyageur de gagné dans le désengorgement de la capitale. D'où la création des gares TGV en périphérie parisienne et les efforts de connexion que cela implique avec le reste du réseau. CQFD. Nos excuses si le texte n'était pas clair sur ce point.
C'est vrai que les transports publics parisiens sont engorgés, pas toujours propres, pas toujours à l'heure, parfois en grève. Mais c'est le lot de toutes les métropoles très peuplées. En voyageant à l'étranger, on ne rougit pas du système français. Par contre, d'autre pays européens pourraient nous donner des leçons en matière d'aménagement du territoire et de répartition plus harmonieuse des populations et des activités. Un vaste chantier en perspective (lire la protestation des élus locaux sur la privatisation de la poste).