santé, soins |
22/01/2009
Malheureusement, le froid de ces dernières semaines ne tue pas les microbes et les GROG (Groupes Régionaux d'Observation de la Grippe) signalent une épidémie particulièrement sévère cette année, à un niveau jamais vu depuis 10 ans.
Un phénomène de cette ampleur n’a été observé en France qu’au cours d’épidémies importantes de grippe A(H3N2) comme celles de 1989-90, 1993-94 et 1996-97.
Les cas de grippe sont observés chez des patients de tous âges, dans toutes les régions, dans les stations de sport d’hiver des Alpes et des Pyrénées et dans les maisons de retraite.
L’impact varie selon les régions. Il est actuellement plus marqué en Alsace, Aquitaine, Auvergne, Bretagne, Basse-Normandie, Bourgogne, Pays-de-la-Loire et Poitou-Charentes. Il est, pour l’instant, plus modeste en Languedoc-Roussillon, Lorraine et Franche-Comté.
L’impact de cette épidémie est supérieur à celui observé au cours des deux saisons précédentes :
A titre de comparaison, l’impact habituel d’une épidémie de grippe est de 100 millions d’Euros par million de cas (50% liés aux indemnités journalières, 25 % liés aux honoraires médicaux, 25 % liés aux prescriptions).
Les médecins généralistes voient en moyenne, hors épidémie, 1 million de patients par jour ouvré. Une augmentation de 13 % de ce volume d’actes représente environ 130.000 patients supplémentaires par jour.
En dehors de la vaccination, à réaliser une quinzaine de jours avant l'arrivée de l'épidémie, les moyens de lutte contre la grippe sont le lavage des mains avec des solutés hydro-alccoliques, le port des masques anti-projection pour éviter de disséminer les virus, ainsi que la prise précoce d’un des antiviraux spécifiques de la grippe.