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23/02/2009
Comme chaque année, l'industrie du médicament (LEEM) publie son bilan, largement basé sur les constats de la HAS (Haute Autorité de Santé). En effet, celle-ci attribue à chaque médicament un classement dit ASMR (Amélioration du Service Médical Rendu) qui fixe le niveau estimé de son efficacité.
Par rapport au bilan 2007, le bilan de l’année 2008 semble faire ressortir un net tassement du progrès thérapeutique:
il dénombre seulement 31 améliorations thérapeutiques sensibles au cours de l’année 2008, contre 51 en 2007, 58 en 2006 et 48 en 2005.
Pourquoi ce tassement ? Est-ce un effet de la limitation des budgets de recherche, le fait que beaucoup a déjà été fait ou simplement le hasard des chiffres, il est encore trop tôt pour le dire.
En comparaison du bilan 2007, les avancées de l’année 2008 couvrent un éventail plus restreint de champs thérapeutiques, 3 grands domaines thérapeutiques recevant à eux seuls 12 des 14 nouveaux produits 2008: la cancérologie/ hématologie, l’infectiologie et les maladies rares.
Les maladies infectieuses et spécialement le VIH et les hépatites ont concentré beaucoup de recherches et de résultats.
Les médecins disposent désormais de 25 antirétroviraux capables de ralentir la réplication du virus.
Grâce aux trithérapies, l’espérance de vie des patients infectés a augmenté de 13 ans, avec une baisse de la mortalité de près de 40 %.
80 % des patients pris en charge en France bénéficient d’une trithérapie et les trois quarts d’entre eux ont une charge virale indétectable dans le sang.
La cancérologie a bénéficié de priorités de santé publique, notamment avec le Plan cancer.
De manière globale, il apparaît que les meilleurs taux de survie à 5 ans, tous cancers confondus, se trouvent en Amérique du Nord, en Australie, au Japon et en Europe occidentale. A contrario, les taux de survie les plus faibles ont été relevés en Algérie, au Brésil et en Europe de l’Est.
La France possède le meilleur taux de survie à 5 ans pour les cancers colorectaux chez la femme (61,5 %), devant les Etats-Unis (60 %) et le Canada (58,9 %). Chez l’homme, toujours pour le cancer colorectal, la France arrive au 4e rang mondial avec un taux de survie à 5 ans de 55,6 % précédée par le Japon (61,1 %), les Etats- Unis (58,6 %) et l’Australie (56,7 %).
En ce qui concerne le cancer de la prostate, la France ne se place qu’à la 6e position mondiale et la 3e en Europe. Rang à peu près identique pour le cancer du sein, où la France prend la 7e place mondiale du classement et la 3e européenne.
De bons résultats que l’on peut attribuer malgré les critiques en grande partie à l’organisation du système de santé français et aux moyens qui ont été mis en oeuvre pour permettre à tous les patients d’accéder aux traitements les plus innovants.