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24/03/2009
Parmi les "machins" qui fleurissent désormais dans la sphère publique (agences, observatoires, hautes autorités...), il est probable qu'il faudrait inclure malheureusement l'AFA (Agence Française de l’Adoption). Par chance, il existe des machins pour contrôler les machins, comme la Cour des comptes, le Médiateur de la République ou les commissions parlementaires.
C'est justement l'une d'elle qui pointe le peu d'efficacité de cette agence créée par la loi du 4 juillet 2005 afin d’offrir une troisième voie d’adoption à ceux qui ne peuvent pas être pris en charge par un OAA (Organisme Autorisé pour l’Adoption) et qui ne souhaitent pas entreprendre seuls les démarches.
Les ressources de l’AFA sont importantes et reposent, pour la quasi totalité, sur une subvention de l’Etat de 4 millions d’euros par an. En réalité, l'AFA n'a reçu que 2,9 millions d’euros en 2007 et 2008, faute d'avoir dépensé plus.
L'AFA compte plus d'une trentaine de collaborateurs au siège et des correspondants départementaux, qui sont des agents des conseils généraux, et sur des correspondants locaux à l’étranger, qu’elle rémunère mais qui ne sont pas inclus dans son plafond d’emplois.
L'AFA comptabilise 5 750 dossiers en cours de traitement, dont 62 % à l’étude dans le pays d’origine de l’enfant. En outre, 5 053 demandes en attente n’ont fait, à ce jour, l’objet d’aucun dossier, soit, au total, un stock de 10 803 demandes.
Mais toutes ces demandes et tous ces moyens n'ont abouti qu'à 602 adoptions en 2007 et, pire, 582 en 2008 ! Une goutte d'eau (ou plutôt d'eau de vie, pour prendre la comparaison avec un alambic, la vie des familles et des enfants restée dans un dossier).
Bref, les machins sont promis à un bel avenir.