Euthanasie : le point entre loi, pratique et humanisme
17/08/2011
La mise en examen à Bayonne d’un médecin urgentiste pour présomption d’empoisonnement d’une personne âgée en fin de vie à relancé le débat sur un sujet douloureux.
Voici quelques éléments de réflexion, la suite est moins simple.
La loi Léonetti sur la fin de vie
La loi de 2005, dite Léonetti, relative aux droits des malades et à la fin de vie interdit tout acharnement thérapeutique et oblige le médecin à soulager les malades en fin de vie sans pour autant provoquer intentionnellement la mort.
Cette loi permet à ces malades de mourir dignement et sereinement.
Les principes concernant la fin de vie
La Société Française d’Accompagnement et de Soins Palliatifs souligne que les réactions remettant en cause la loi de 2005 à propos de cette actualité montrent une méconnaissance de cette loi. C'est pourquoi elle tient à témoigner de la pratique de professionnels de soins palliatifs et rappeler le contexte législatif:
- l’acharnement thérapeutique est formellement condamné, le médecin doit arrêter tout traitement déraisonnable qui maintient artificiellement la vie.
- le soulagement des douleurs est obligatoire: le médecin dispose pour cela d’un arsenal médicamenteux qui lui permet de soulager douleurs et anxiété.
- si un malade exprime le souhait d’arrêter les traitements, le médecin doit respecter sa volonté. Il doit toutefois poursuivre le soulagement de la douleur.
- si un malade en fin de vie ne peut pas s’exprimer, sa personne de confiance ou, à défaut l’entourage, peut témoigner de ce qu'aurait été sa volonté. Après en avoir pris connaissance, le médecin doit alors consulter l’équipe soignante, puis un confrère, avant de prendre la décision d'arrêter les traitements visant à prolonger la vie. Il doit, là encore, poursuivre les médicaments soulageant la douleur.
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