santé, soins |
Hôpital Louis Pasteur
(doc. Yalta Production)
14/12/2010
L'activité hospitalière s'est considérablement modifiée depuis une dizaine d'années, et ce n'est pas qu'une question d'économie.
Le nombre de lits d'hôpital a considérablement chuté : il y a plusieurs explications à cette constatation :
Lorsque le patient passe de l'hospitalisation classique à l'hospitalisation à domicile, il perd l'avantage rassurant de la proximité d'un personnel soignant immédiatement disponible, mais il retrouve l'univers familier de son foyer, c'est souvent très important pour le moral. Cet avantage est notamment primordial pour les soins continus aux personnes âgées ou pour les soins palliatifs.
Aujourd'hui, l'hospitalisation à domicile ne représente que 0,5% du nombre total de journées d'hospitalisation, mais ce chiffre a doublé depuis 2005 et il devrait doubler à nouveau en 2010.
Contrairement aux soins infirmiers à domicile, l'hospitalisation à domicile concerne des patients qui nécessitent des soins coordonnés et
complexes.
Plus de la moitié des patients traités à domicile (63,8%) sont pris en charge après une hospitalisation classique dans un établissement MCO (médecine, chirurgie, obstétrique).
On distingue 3 grands cas d'hospitalisation à domicile :
Il s’agit donc d’une prise en charge hospitalière à part entière de malades souffrant de pathologies graves, aiguës ou chroniques dont elle permet de raccourcir, différer ou éviter l’hospitalisation complète. Les établissements d'hospitalisation à domicile sont des établissements de santé, soumis aux mêmes obligations que les établissements hospitaliers classiques avec hébergement.
Il y a en France un peu moins de 300 établissements d'hospitalisation à domicile représentant environ 10 000 places disponibles.
Parmi ces établissements, il y a des HAD (établissement d'hospitalisation à domicile) autonomes, généralement créées par une association, une fondation ou une mutuelle et d’autre part, des HAD rattachées à un établissement de santé, public ou privé. Ces derniers sont généralement rattachées à un hôpital local.
Les zones rurales sont souvent moins bien équipées en raison de la dispersion des patients et des temps de déplacement nécessaires.
On s'en doutait, le prix d'une journée d'hospitalisation à domicile est plus faible qu'une journée à l'hôpital. Moitié moins, par exemple pour des soins palliatifs.
Mais à force de calculer en partie les coûts d'hospitalisation à la journée et même si ces coûts sont reventilés à l'acte (T2A) on peut être tenté d'en tirer un coût par lit/jour. On en déduit qu'en réduisant le nombre de lits et de jours d'hospitalisation (en renvoyant le patient chez lui) on diminue d'autant les coûts. C'est en partie faux, car on concentre ainsi les soins les plus coûteux sur une période plus courte et le prix de journée grimpe. Aussi, si l'hospitalisation à domicile représente souvent une nette amélioration pour le patient, l'économie réalisée mérite d'être regardée avec prudence.
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