enseignement |
(doc. )
29/05/2012
Pourquoi user ses fonds de culotte sur les bancs de l'école alors qu'on est aussi bien chez soi à jouer aux jeux vidéo ?
C'est ce que se disent un nombre hallucinant d'élèves, visiblement.
2,6% des élèves réalisent une moyenne de 4 demi-journées ou plus d'absence injustifiée dans le mois.
La proportion d'élèves absents de façon non justifiée atteint, en moyenne annuelle, 2,6 % de la population scolarisée dans les collèges, 6,9 % dans les lycées d'enseignement général et technologique et 14,8 % dans les lycées professionnels.
Les élèves perdent en moyenne 7 % de leur temps d'enseignement du fait de leurs absences quel qu'en soit le motif, dont 1,6 % pour absences non justifiées.
L'Education nationale tient à souligner que, par comparaison, le temps d'enseignement perdu du fait de l'absence des enseignants est de 3,2 % et de 2,2 % du fait de la fermeture totale de l'établissement. Voilà qui ne rassure pas les parents des élèves qui ne sont jamais absents.
Le Ministère indique que le phénomène de l'absentéisme est très inégalement distribué entre les établissements. L'absentéisme touche moins de 1,6 % des élèves dans la moitié des établissements. Il dépasse 13 % en janvier 2011 dans 10 % des établissements et 30 % en octobre 2010.
Malheureusement, le Ministère ne publie pas les chiffres établissement par établisement.
Pour les parents inquiets, une coup d'oeil à notre Guide des Lycées vous rassurera peut-être.
Egalement, la proportion d'élèves absentéistes varie sensiblement selon les mois : entre 3,2 % en septembre 2010 et 5,1 % en mars 2011, avec un pic inhabituel à 8,7 % en octobre 2010, imputable aux grèves lycéennes.
Tout élève, qu'il soit soumis à l'obligation scolaire ou qu'il n'en relève plus, est tenu d'être présent dans l'établissement d'enseignement scolaire (public ou privé) où il est inscrit.
On a beaucoup débattu de l'intérêt de supprimer les allocations familiales pour les familles dont les enfants ne sont pas assidus, mais le premier risque est pour l'avenir du jeune :
Si, à l'issue de toutes les tentatives de dialogue, l'assiduité n'est pas rétablie, une procédure de sanctions administratives ou pénales est mise en place. À défaut d'excuses valables l'inspecteur d'académie transmet au directeur de la caisse d'allocations familiales (CAF) une demande de suspension du versement de la part d'allocations familiales due au titre de l'enfant en cause. Depuis janvier 2011, 472 foyers ont vu tout ou partie de leurs allocations familiales suspendues.
C'est très peu au regard du nombre important d'élèves qui vont à l'école en pointillé. De plus, ce système qui ne touchent que les foyers modestes, peut avoir des conséquences sociales néfastes.
Ce mécanisme devrait donc être remplacé par le nouveau gouvernement, vraisemblablement par l'obligation de suivre un programme de soutien scolaire. L'occasion, peut-être, pour ceux qui avaient décroché de revenir dans le système.