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match de rugby au Stade de France
(doc. Yalta Production)
12/07/2010
Au delà de la défaite prévisible et risible de l'équipe de France de foot en Afrique du Sud, le pays montre un retard important en matière de grandes salles de sport. Résultat, peu de vocations d'excellence et peu de compétitions internationales sur notre sol.
Le mode de financement, essentiellement public et local, est également montré du doigt par les principaux responsables et rapporteurs. C'est notamment l'opinion du député Bernard Depierre.
Résumé du match.
Le sport, c'est aussi un spectacle, encore faut-il pouvoir y accueillir des spectateurs. La France manque cruellement de grands équipements sportifs susceptibles d'accueillir un grand nombre de spectateurs.
La France ne compte aucune des 21 grandes salles de plus de 15 000 places pouvant accueillir des manifestations sportives en Europe: l’Espagne et l’Allemagne en comptent 4, l’Angleterre, la Grèce et la Belgique 2.
Alors que la France possède une seule salle de plus de 10 000 places, le POPB (Paris Bercy), l’Allemagne en compte 18, l’Espagne 12, l’Italie 6 et l’Angleterre 3.
Certaines disciplines sportives souffrent de l'absence ou de la faiblesse des équipements, cela se ressent dans la compétition mondiale.
Par exemple, il n’existe pas de piste de patinage de vitesse.
Pour la Fédération française de hockey sur glace, la Région parisienne, qui compte la ligue de hockey sur glace la plus importante de France, ne dispose pas d’une patinoire digne de ce nom.
La plupart des membres de l’équipe de France de handball, pourtant championne olympique, championne d’Europe et championne du monde, jouent avec leur club respectif dans de simples COSEC (complexes évolutifs sportifs couverts) de quelques centaines de places.
"Les échecs successifs des candidatures françaises à l’organisation de plusieurs grandes compétitions internationales en salle constituent un signal alarmant du déficit de notre pays en grandes infrastructures sportives couvertes : championnats du monde masculins de basket 2010 et 2014, championnats d’Europe de volley en 2007 et 2011, championnats d’Europe de handball de 2012, aucune de ces grandes compétitions n’aura lieu sur le territoire national." indique le député.
La capacité des bassins de natation rend inenvisageable l’accueil d’un championnat d’Europe, sans même parler de championnat du monde.
Les deux tiers du financement public en faveur du sport repose sur l'effort des collectivités locales.
Celles-ci répartissent leurs investissements en fonction de leurs objectifs locaux et des besoins qui se font jour. C'est ce que constate la Cour des comptes « L’intervention financière des collectivités, croissante depuis le début des années 2000, a plus particulièrement bénéficié aux clubs sportifs où la professionnalisation est récente (basket-ball, handball, volley-ball, rugby) et disposant de ressources externes limitées. ".
86 % des équipements sportifs appartiennent aux collectivités.
Les clubs constituent alors un usager parmi d’autres d’un équipement géré par une société d’exploitation. Dans ce contexte, l’impossibilité pour les clubs de maximiser leurs recettes dites « jour de match », liée à l’impossibilité pour eux de disposer de leur équipement et d’en faire un véritable outil de valorisation économique, constitue un handicap qui pourrait à terme peser sur leurs résultats internationaux.
Sans une part d’autofinancement plus significative, les investissements que requièrent la professionnalisation d’un club ou d’une discipline et la construction d’une dynamique destinée à aboutir à de bons résultats internationaux seront en effet nécessairement compromis.
De même, les équipements sont rarement conçus pour accueillir d'autres types de manifestations, comme des spectacles ou des concerts, qui aideraient à financer les lieux.
Pourtant, ce ne sont pas les projets qui manquent. En voici quelques-uns :