automobile, 2 roues |
08/02/2010
Crise dans l'automobile... ou pas ? 2010 commence bien mal avec une chute brutale des immatriculations de voitures neuves de près de 19% (195 789 en janvier après 240 810 véhicules en décembre).
Mais c'est quand même 14,1% de plus qu'en janvier de l'année dernière. Cette forte baisse fait suite à une large progression fin 2009 du fait de la prime à la casse.
Alors, puisque l'on dispose maintenant des chiffres de 2009, comment va le marché automobile, l'un des 2 moteurs traditionnels de notre économie avec le bâtiment ? Et qui s'en sort le mieux ?
Théoriquement, le marché du véhicule neuf et celui du véhicule d'occasion sont liés. Simple, pour acheter un véhicule neuf, il faut généralement revendre l'ancien d'occasion à un acheteur moins chanceux ou moins exigeant.
Sauf, si l'ancien véhicule est détruit, ce qui a été le cas massivement en 2009 sous l'influence de la prime à la casse. Du coup, pas mal de voitures encore bonnes pour le service ont été mises au rebut.
Résultat de la crise et de la prime à la casse, après 8 années d'euphorie, le marché des automobiles d'occasion a connu un sacré passage à vide, tandis que la vente de véhicules neufs repartait en flèche.
Après avoir atteint les 500 000 immatriculations par mois, le nombre d'immatriculations de voitures d'occasion se rapproche dangereusement des 400 000. Les problèmes dus au nouveau système d'immatriculation qui ont embouteillé les garages n'ont pas non plus favorisé les achats les plus modestes.
Enfin, on distingue bien sur ce graphique le caractère cyclique des ventes d'automobiles, toujours à un niveau élevé avant l'été, puis très faible pendant les vacances.
3 motivations se conjuguent pour inciter les automobilistes à modérer la taille de leur voiture : la baisse du pouvoir d'achat au moment de la commande du véhicule, le prix des carburants lors du passage à la pompe et le sentiment écolo qui se développe. Bref, comme dans tous les pays, les français boudent les gros modèles gourmands et se tournent vers des engins plus modestes.
A noter toutefois que nos citadines modernes ont une légère tendance à l'embonpoint et ont beaucoup gagné en confort et en habitabilité : segment inférieur ne signifie pas forcément bas de gamme.
Mais tous les constructeurs n'affichent pas les mêmes résultats.
Crédité de 800 000 ventes en 1980, Renault (courbe jaune) n'en représente plus que 450 000 aujourd'hui, et la descente aux enfers n'est peut-être pas finie. Au moment où les salaires mirobolants des grands patrons sont débattus, on se demande bien si les dirigeants "visionnaires" du groupe ont reçu une rémunération à la mesure de leurs mérites.
Dans le même temps, le groupe PSA, qui produit presque tous ses modèles en France pourtant, se maintien très honorablement, principalement grâce au renouveau de Citroën (courbe rouge).
Les constructeurs étrangers auront réalisé une bonne année 2009, avec des modèles renouvelés et attrayants, c'est le cas, bien sûr pour Ford et Volkwagen, mais aussi de Fiat.