loisirs, sports, vacances |
06/11/2009
Parler d'argent dans le monde de la culture n'est plus tabou. Il faut dire que si la France est la première destination touristique du monde avec 80 millions de visiteurs étrangers par an, elle n'est que la 3e en valeur (en argent dépensée par les touristes), derrière les USA et l'Espagne.
C'est pourquoi Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication et Hervé Novelli, secrétaire d'Etat chargé du Commerce et du Tourisme (entre autres), ont signé le 6 novembre une convention cadre dite "Culture - Tourisme". Elle vise a développer l'économie touristique liée à l'immense patrimoine de monuments français.
Rassurez-vous, on ne transformera pas le château de Versailles en Formule1.
Le ministère de la Culture identifiera les lieux permettant l'hébergement du public (par exemple, les communs de certains châteaux), et Atout France, l'agence publique de développement et d'ingénierie touristique sera chargée de rédiger un cahier des charges dans le respect de la conservation des oeuvres et des lieux.
Des opérateurs privés pourront alors se charger de proposer des prestations payantes dans les lieux choisis.
Ce système a été mis en place dans l'entre-deux-guerres avec succès en Espagne à travers la chaîne d'hôtels de luxe des Paradores, tous logés dans des lieux remarquables.
Et l'avantage de ce système est de pouvoir attirer le tourisme culturel en dehors des sentiers battus, car 7 monuments nationaux totalisent à eux seuls 75% de la fréquentation, pendant que la majorité des lieux historiques moisissent et se fanent doucement.
En proposant des hébergements originaux au pied des sites remarquables, on peut ainsi espérer les dynamiser et avoir le beau et l'argent du beau.