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23/07/2007
Cette étude compare deux populations de bacheliers entrés dans l’enseignement supérieur de la région Nord - Pas de Calais: les uns portent un prénom arabe ou musulman, les autres pas. Elle analyse le rôle de cette caractéristique, parmi d’autres variables, sur les cursus dans l’enseignement supérieur.
Au regard des variables considérées, des différences sont notables entres étudiants français porteurs d’un prénom arabe ou musulman et les autres.
A l’entrée dans l’enseignement supérieur du Nord − Pas de Calais, les étudiants d’origine arabe ou musulmane sont plus âgés que les autres (33,5 % contre 13,5 % ont 20 ans et plus). En conséquence, ils sont également plus souvent “en retard” (56,9 % contre 37 %) au moment de l’obtention du bac.
Leur origine sociale est plus souvent défavorisée: ils sont deux fois plus nombreux à avoir un père employé ou ouvrier (81,8 % contre 41,2 %).
La mention au baccalauréat est connue pour les bacheliers de l’académie de Lille. La distribution des mentions dans les deux populations montre que les élèves portant un prénom arabe ou musulman ont beaucoup moins fréquemment décroché une mention au bac que les autres (23,1 % contre 39,1 %). Moins de 1 % d’entre eux a obtenu une mention Très Bien.
Pour télécharger l'étude très détaillée de l'ORES (Observatoire Régional des Études Supérieures du Nord-Pas de Calais) : Porter un prénom arabe ou musulman est-il discriminant ? (attention 13 Mo)