consommation, vie quotidienne |
28/08/2007
La production française d’huiles d’olive a presque doublé en 10 ans: 5 000 tonnes par an, soit 2% de la consommation française. Produit haut de gamme pour le consommateur, l’huile d’olive française est rare et son prix de vente est souvent supérieur à celui des huiles des pays du bassin méditerranéen. Huit AOC permettent de distinguer les huiles françaises en fonction de la variété des olives utilisées et de la diversité des terroirs.
Une enquête a été effectuée au cours du 2ème trimestre 2006 dans 28 départements: 220 établissements ont été visités des moulins de production à la distribution (grandes et moyennes surfaces, discounters…). Cette enquête a permis de vérifier la composition des huiles commercialisées. Défauts de qualité, mélanges d’huiles de qualités et d’origines géographiques diverses, tromperies sur l’origine géographique ont été mis en évidence lors de l’analyse de 211 échantillons prélevés.
Parmi ces échantillons, 56% se sont avérés conformes, 21% ont été déclarés à suivre et 23% étaient non conformes. Pour cette dernière catégorie, les irrégularités concernaient essentiellement la présence d’huile raffinée (jusqu’à plus de 50 % d’huile de tournesol ajoutée) et de fausses indications d’origine ou de variétés d’olives utilisées.
Les contrôles réalisés ont donné lieu à 11 rappels de réglementation et 6 notifications réglementaires concernant différentes infractions: huile d’olive lampante vendue comme huile d’olive vierge extra, oxydation, légers défauts organoleptiques, absence d’origine, anomalies d’étiquetage… Ces sanctions seront complétées par 8 procès-verbaux de délit ou de contravention. En outre, un département a mis en œuvre les mesures administratives (prévues à l’article L. 218-5 du Code de la consommation) d’injonction de mise en conformité des étiquetages.
Au niveau du contentieux 2 procès-verbaux de tromperie ont été transmis au parquet. Ils concernaient deux grossistes utilisant des étiquetages mensongers sur l’origine. Pour l’un deux, cette infraction était aggravée d’un problème de falsification. Le tribunal a condamné chaque entreprise à 5 000 € d’amende.