santé, soins |
16/11/2007
Les accidents survenus récemment à Epinal et à Toulouse ont révélé des failles inquiétantes dans le dispositif de traitement des tumeurs par radiothérapie.
L'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques a donc tenu a auditionner plusieurs spécialistes de radiothérapie.
M. Claude Birraux, premier vice-président, a insisté sur la nécessité de mettre en place rapidement une culture de sûreté pour la radiothérapie qui concerne 200 000 malades par an.
En effet, cette audition publique a permis de révéler que des efforts importants sont encore nécessaires, en ce qui concerne :
- les personnels, avec des effectifs de physiciens médicaux notoirement insuffisants,
- la répartition sur le territoire des équipements et des professionnels,
- la recherche, notamment sur l’étude des effets secondaires,
- les règles d’autorisation et de contrôle des installations techniques et des machines extrêmement sophistiquées,
- le dispositif très complexe de veille et de sécurité (nombre d’agences concernées, répartition des compétences entre ces agences, procédures d’alerte) alors que, pour l’industrie nucléaire, le système est lisible et performant.
A décharge, le professeur Maraninchi , président de l’Institut national du Cancer (INCA), a indiqué que le plan Cancer avait permis de rénover le parc des équipements avec la généralisation des accélérateurs linéaires et d’implanter des technologies innovantes dans des centres pilotes (tomothérapie, Cyberknife, accélérateurs de dernière génération…).
Les technologies nouvelles en radiothérapie vont dans le sens d’un meilleur ciblage des traitements et d’une réduction de la toxicité pour les tissus sains proches de la zone tumorale.