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28/12/2007
Les élections présidentielles font recette, tandis que les français boudent les autres scrutins. En 2007, alors que des élections législatives n'avaient jamais déplacé aussi peu de monde (39,6 % d'abstention au premier tour du scrutin et 39,7 % au second tour), les présidentielles ont battu un record de participation.
Pour les élections législatives et présidentielles de 2007, plus de 42 millions de Français étaient inscrits sur les listes électorales de France métropolitaine, soit 3 millions de plus qu’au printemps 2002. Ils ont participé en nombre à l’élection présidentielle. Seuls 14,7 % des inscrits n’ont pas participé au premier tour de ce scrutin, autant au second tour. Ces taux d’abstention sont parmi les plus faibles de la cinquième République.
L’ampleur des inscriptions sur les listes électorales à la fin de l’année 2006 laissait pressentir l'intérêt des jeunes pour les consultations politiques. La forte participation des nouveaux inscrits l’a confirmé.
À l’inverse, l’abstention à l’élection législative a battu un record historique. La conjonction de ces deux résultats confirme que les électeurs ne délaissent pas les urnes mais s’expriment par un vote intermittent et sélectif.
Les élections présidentielles déplacent régulièrement un grand nombre d'électeurs. Mais au premier tour de l’élection présidentielle de 2002, seulement 73 % des électeurs de métropole s’étaient déplacés, le taux le plus faible depuis le début de la cinquième République.
Lors de l’élection présidentielle de 2002, de nombreux électeurs avaient délaissé le premier tour de scrutin. Cependant, interpellés par les résultats, ils s’étaient ensuite fortement mobilisés pour le second tour. La forte participation au premier tour de l’élection présidentielle de 2007 est donc probablement le résultat de 3 facteurs :
- le résultat dérangeant du premier tour de 2002,
- le climat de tension économique et social sur lequel beaucoup voulaient s'exprimer,
- la personnalité des protagonistes principaux. Rarement des candidats ont autant collectionné d'épisodes politiques (dualité Sakozy - Chirac, Royal - Jospin) et de feuilletons sentimentaux médiatisés (Sarkozy - Cécilia et Royal - Hollande). On le savait, le people fait vendre, il fait peut-être aussi voter.