santé, soins |
17/01/2008
Trois intersyndicats de médecins hospitaliers ont signé, le 15 janvier, un protocole d’accord avec Roselyne Bachelot sur le rachat de la moitié des jours de RTT accumulés depuis 2002.
Comme on s'y attendait, il y a de la dévaluation dans l'air. L’accord prévoit en effet le rachat de la moitié des journées accumulées par les praticiens sur leur compte épargne-temps (CET) pour un montant de 300 euros par jour. Cette opération est possible jusqu’au 30 juin 2008, "au delà de cette limite, votre ticket n'est plus valable".
Depuis la mise en place des 35 heures en 2002, les médecins hospitaliers ont accumulé 1,6 million de jours, soit une moyenne de 42 jours par salarié disposant d’un CET !
Selon la ministre de la Santé, le coût du rachat de ces RTT par l’Etat et les établissements hospitaliers est évalué entre 250 et 350 millions d’euros.
Les signataires de l’accord s’engagent à ouvrir une concertation au cours du second trimestre 2008. Elle s’appuiera sur les conclusions du rapport de Gérard Larcher portant sur les missions de l’hôpital. Enfin, un comité national de suivi sera régulièrement consulté sur l’élaboration des dispositions réglementaires prévues par l’accord. Celles-ci feront l’objet d’une évaluation annuelle.
Petit problème annexe qui ne semble pas abordé dans l'accord. Comment empêcher les heures sup de s'accumuler à nouveau dans un cadre où le sous-emploi règne. Autre détail, comment redynamiser une filière de formation et de recrutement qui montre ses faiblesses depuis des dizaines d'années, aussi bien pour les médecins que pour les infirmières ? Trop de malades, voilà le problème !