consommation, vie quotidienne |
30/05/2008
A chaque pays sa recette, en Ukraine, on fait peut-être les frites avec de la 20W50 ! 2800 tonnes d’huile brute importée par le port de Sète le 23 février 2008 se sont en effet révélées contaminées par de l'huile minérale (de l'huile de vidange). Erreur de manipulation ou astuce pour rallonger la sauce vinaigrette, des teneurs atteignant 4060 ppm (milligrammes par kilo) dans les huiles brutes et 1100 ppm dans l’huile raffinée ont pu être mises en évidence.
C'est ainsi que 4438 tonnes d’huile de tournesol raffinées ont été mises sur le marché entre le 28 février 2008 et le 4 avril 2008.
Dans un premier temps la DGCCRF a demandé aux entreprises de bloquer et de retirer de la vente les bouteilles d’huile ainsi que les denrées alimentaires contenant plus de 10% d’huile de tournesol contaminée.
Ensuite, comme il était difficile de repérer et de retirer de la circulation toutes les bouteilles et tous les plats dans lesquels cette excellent ingrédient aurait pu entrer, les scientifiques se sont livrés à un calcul savant. En fonction de la consommation quotidienne moyenne et sur la base d’une dose journalière admissible (DJA) de 20 mg/kg pc/j pour de l’huile minérale de forte viscosité, l’apport en huile minérale par la consommation de denrées alimentaires contenant de l’huile de tournesol à moins de 10 % représente 1% de cette dose admise (comme dirait mon garagiste, un peu d'huile de vidange, çà n'a jamais fait de mal à personne ...).
Les autorités ont fixé un seuil maximal à respecter par les industriels commercialisant de l'huile de tournesol. Elles ont également demandé à l'Ukraine de garantir à l'avenir un taux plus raisonnable d'huile minérale dans leurs exportations !
Ainsi, on peut trouver un peu n'importe quoi dans les aliments que l'on achète, y compris dans des produits simples comme de l'huile. La question que l'on se pose : "dans une litre d'huile de tournesol, pourquoi n'y-a-t-il pas que de l'huile de tournesol ?"