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19/06/2008
Malgré 4 664 transplantations réalisées en 2007, les besoins en don d'organes ne sont pas satisfaits. Au 31 décembre, la liste d’attente comportait 7 672 malades et 231 patients sont décédés faute d’organe. Ce constat est d’autant plus dramatique qu’il y aurait suffisamment d’organes à prélever pour répondre aux besoins.
Nombre de transplantations en 2007 (chiffres officiels sur www.agence-biomedecine.fr) :
Peu de citoyens s’expriment de leur vivant sur le don d’organes. Si, globalement les Français pensent qu’il est nécessaire d’évoquer le don d’organes en famille, seuls 41% ont fait connaître leur position (enquête IPSOS du 12 au 19 septembre 2006).
En cas de décès les proches sont confrontés à une situation difficile et à une lourde responsabilité devant les infirmières coordinatrices leur demandant quel était l’avis du défunt sur le sujet.
Et c’est trop souvent parce qu’ils ignorent cette volonté que, dans le doute, il y a une réticence de la part des proches.
Après avoir demandé leur carte, 74% des porteurs ont reparlé du don d’organes en famille, 53% entre amis, et 29% entre collègues de travail. Le port de la carte libère donc véritablement la parole.
Les porteurs de carte savent un peu mieux (78% contre 69%) qu’il existe un registre national des refus, mais sont plus nombreux (39% contre 26%) à penser à tort qu’il existe aussi un registre national des accords.
Plus de la moitié des répondants ignorent les termes de la loi sur le consentement présumé.
On sait que 54% des Français considèrent qu’il est plus difficile de donner certains organes que d’autres (enquête ABM 2006). Ils sont seulement 32% chez les porteurs de carte.
Les porteurs de carte ont parlé à leurs proches pour deux raisons: faire respecter sa volonté (52%) et éviter à la famille de donner un avis difficile au moment du décès (44%).
Ils connaissent également mieux que les autres la position de leurs proches.
85% des Français affirment qu’il serait difficile de prendre une décision de prélèvement pour un proche (source ABM), alors qu’ils ne sont que 66% quand ils portent une carte.
Les bénévoles de FRANCE ADOT se mobilisent à l'occasion de la 13ème Journée Nationale du Don d'Organes, autour du 22 Juin.
Parce que nous pouvons tous demain être dans la situation d'avoir besoin d'une greffe ou d'accepter le don d'organe d'un proche décédé il est important de réfléchir au don d'organes et d'informer ses proches sur son opinion.
C'est à cette occasion que France ADOT a adressé une lettre ouverte à Roselyne Bachelot, lire ci-dessous.