emploi |
26/09/2008
Le fossé est de plus en plus ahurissant entre certains reportages débiles vus à la télé et montrant les entreprises proposant à leurs employés choyés massages et garderies d'enfant et la réalité des rapports hiérarchiques de plus en plus tendus dans la vraie vie.
Tandis que les consultants en "ressources humaines" écrivent de belles pages sur le ton "il n'est de richesse que d'homme", nous avons chaque jour autour de nous des exemples de rapports sociaux catastrophiques dans le monde du travail.
Et cette situation n'est souvent ni dans l'intérêt, ni dans la volonté de l'entreprise. Elle ne gagne généralement pas grand chose à ce que ses salariés vivent leur journée de travail comme un enfer. C'est plutôt le résultat d'une lente dégradation des comportements, résultant peut-être de l'équation moderne : "plus de productivité, moins d'heures".
Autre point abordé ici entre les lignes, la pratique désormais très répandue des périodes d'essai à rallonge, qui permettent à l'entreprise d'éviter intérim et CDD. Dans certaines entreprises et pour certains postes faciles à pourvoir, le salarié est quasi automatiquement remercié à la fin de la période d'essai prolongée à l'extrême (6 mois pour un cadre), ce qui laisse à l'entreprise un volant de personnel dit d'"ajustement". Une simple ligne sur les systèmes informatiques de gestion du personnel.
Ci-joint le témoignage de Laurence, difficile à juger sans être sur place, mais tellement conforme à la réalité quotidienne.