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10/12/2008
En France, 3 grands groupes se partagent la production, la distribution de l’eau et son assainissement dans leur presque totalité (60 % des communes représentant 70 % de la population). Il s'agit de Véolia Eau (10 milliards d’euros de chiffres d’affaires), Lyonnaise des eaux (11,1 milliards d’euros) et Saur (1,45 milliard d’euros).
Le prix du mètre cube a crû en moyenne de 66 % en France depuis 1992, soit quatre fois plus vite que l’inflation et jusqu’à 130 % en certains endroits. En moyenne, le mètre cube d’eau se facture à 2,65 euros, soit une note annuelle de 318 euros par foyer.
Les différences de tarifs, selon les régions, connaissent une amplitude de 1 à 7 au mètre cube. Le prix le plus bas enregistré dans notre pays s’élève à 0,2563 euro le mètre cube, tandis que le tarif le plus élevé se monte à 6,4716 euros.
Le député André Gerin notait en 2007 que "Les rapports des compagnies sont à tel point opaques que nul ne peut estimer leur marge réelle, ni en contrôler la véracité. La vérité des prix n’existe pas.
Les adeptes du libéralisme se plaisent à répéter que la concurrence permet de baisser les tarifs pratiqués. En l’occurrence, Véolia, Suez et Saur règnent sur le marché. Pour empêcher la diminution de leurs prix, ils passent des alliances, se répartissent le territoire et verrouillent les appels d’offres."
En Ile-de-France, les tarifs de l'eau sont particulièrement élevés et, donc, contestés. Les maires décisionnaires au SEDIF (Syndicat des Eaux d’Ile de France) doivent se prononcer demain sur la proposition du bureau du syndicat qui propose une « régie intéressée » confiant tout le marché à une entreprise pour une durée de 10 à 15 ans.
L'UFC-Que Choisir, comme d'autres associations de consommateurs demande que le système soit sérieusement revu. Lire.