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maternité Victor Pauchet
(doc. Groupe Santé Victor Pauchet)
30/05/2014
L'usage de la pilule contraceptive connaît depuis quelques années une nette baisse, -14% en 10 ans.
Les raisons de ce désamour sont multiples : montée de la méfiance envers les produits pharmaceutiques, usage du préservatif pour se garantir des infections, mais aussi raisons financières.
L'usage de la pilule contraceptive est ainsi passé de 50 à 41% entre 2010 et 2013.
La confiance dans le médicament magique, celle qui rendait le patient satisfait lorsqu'il sortait de chez son médecin traitant avec une ordonnance longue comme une carte de restaurant chinois est bien derrière nous.
D'abord, il y a eu le "les antibiotiques, c'est pas automatique", puis la saga du vaccin contre la grippe A qui n'a pas su convaincre de son efficacité, mais plutôt inquiété par les cas, supposés ou réels, de réaction au produit, enfin le Mediator, a achevé de saper la confiance aveugle du public dans les produits de santé et leurs prescripteurs. Ainsi l'usage de la pilule contraceptive diminue de 5 points en 5 ans au milieu des années 2000.
Le coup de grâce est asséné par les signalements de risque de trombose veineuse avec l'usage des pilules de 3e et 4e génération et le retrait du marché de Diane 35, le traitement contre l'acné aux propriétés également contraceptives.
A partir de 2010, c'est près de 10% des femmes qui abandonnent cette méthode de contraception qui n'est plus utilisée désormais que par 41% des femmes.
Jusqu'en 2011, la part des pilules de 3e et 4e génération était de 40% du volume total de pilules. La proportion d'utilisation de ces pilules diminue de moitié en 2012-2013 et ne représente plus désormais que 10% des moyens de contraception, contre 19% auparavant (tous moyens confondus).
Pour autant, les pilules de 2e génération ne bénéficient pas d'un report, leur usage restant à peu près stable.
La baisse d'usage de la pilule contraceptive a été suivi d'une remontée des autres moyens, dont certains sont plus ou moins efficaces, comme les méthodes dites naturelles, le retrait ou la gestion des dates.
L'usage du stérilet qui restait peu employé, particulièrement chez les jeunes filles et jeunes femmes est en net augmentation. On passe ainsi de 2 à 5% chez les 20-24 ans et de 8 à 16% chez les 25-29 ans.
Enfin l'usage du préservatif bondi de 9% chez les 25-29 ans, répondant ainsi également au besoin de se protéger du Sida.