justice, sécurité |
20/04/2010
Michèle Alliot-Marie et Roselyne Bachelot se sont rendues lundi 19 avril à la maison d’arrêt de Bois d’Arcy. Sujet du jour, la santé des détenus.
L'état de santé physique et psychique des détenus demeure un problème majeur dans l'univers carcéral français, globalement en difficulté.
En ligne de mire, la qualité des soins et la prévention des suicides.
Jusque dans les années 80, les soins aux détenus étaient dispensés presque uniquement par les services médicaux de l’administration pénitentiaire. Depuis, l'administration pénitentiaire et la Santé se sont rapprochés et la santé des détenus a été confiée à des unités détachées dépendant du ministère de la Santé.
Ce genre de visite a autant pour but d'améliorer les conditions quotidiennes de coopération que pour rechercher de nouvelles solutions.
Déjà un peu défraîchie, bien qu'ouverte en 1980, la maison d'arrêt de Bois d'Arcy possède une capacité de 520 places, mais doit accueillir plus de 700 détenus.
En 2008, l'Académie de médecine a tenu à attirer l'attention des autorités sur la santé des détenus. Elle a relevé notamment des carences graves en matière d’hygiène, l'absence de permanences médicales et surtout l'insuffisance de prise en charge psychiatrique :
La prison de Bois d'Arcy dispose de 2 médecins et de 10 infirmiers. La mise en oeuvre de dispositions de prévention du suicide a permis de passer de 45 suicides en 2004 à "seulement" 14 en 2009.
La loi de programmation et d’orientation pour la justice du 9 septembre 2002 a prévu la création des UHSA (unités hospitalières spécialement aménagées), pour permettre l’accès des détenus à des soins psychiatriques soutenus. Mais la première ne sera ouverte à Lyon que dans quelques semaines et une seconde à Rennes en 2011. Le gouvernement en espère 17 pour 2012.
Les ministres ont évoqué un futur plan pour la santé des détenus. Dans ceci, des pistes pour améliorer l'attractivité des métiers de la santé en milieu pénitentiaire, ainsi que l'amélioration de la coopération entre les structures médicales et carcérales.
Autre point qui devrait être amélioré, la continuité des soins, au moment de l'incarcération, comme après.