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24/04/2009
La démocratie est le pire des systèmes... à l'exception de tous les autres, disait Churchill. Depuis, notre système démocratique hexagonal s'est enrichi de 2 couches supplémentaires de représentation : la Région et l'Europe et autant de nouveaux élus.
Tout cela coûte cher au contribuable. Bénéficiant souvent d'avantages alléchants (détaxes, frais, transports...), nos élus sont souvent bien payés et cumulards. On pourrait également ajouter l'aberration du parlement de Strasbourg qui doublonne totalement avec celui de Bruxelles, par exemple.
Oui, mais avant d'aller glisser notre bulletin dans l'urne, au moins donne-t-on vraiment notre voix à quelqu'un qui nous représentera efficacement ?
2 articles viennent nous donner à penser le contraire, irritant en cette période de vaches maigres.
Vincent Nouzille s'est amusé à compter le nombre d'interventions et de rapports produits par chaque député. Même s'il a le gros défaut de ne pas comptabiliser les heures de présence dans l'hémicycle (ce qui est le but premier), il note que beaucoup se sont montrés très discrets et n'ont rien produit de l'année (aucune question, aucune intervention, aucun rapport, aucune proposition de loi). Un calme reposant.
C'est ce que remarque, avec son habituel sens de la mesure, l'association "Contribuables associés" (lire ci-dessous).
On sait que la France devrait améliorer son activité à Bruxelles où la majorité des décisions nous concernant se prennent désormais. Pour cela il faudrait que les élections européennes ne soient plus considérées comme l'occasion de recaser certains politiques et que le Parlement ne soit plus vu de Paris comme un lointain lieu de villégiature mais plutôt comme un endroit où la société moderne s'organise au quotidien.
Flavien Deltort, un ancien assistant du député européen italien Marco Cappato, a donné une note aux députés (le site Internet Parlorama a depuis été fermé). Là aussi, il s'agit d'un système de classement qui peut paraître contestable, voire biaisé.
Toutefois, il relève que l'assiduité des eurodéputés français n'est pas toujours irréprochable, certains parlementaires n'y allant jamais.
Bref, puisque l'heure est à la transparence, on attend de notre représentation qu'elle se l'applique à elle-même, au moment de glisser le bulletin dans l'urne, on aura alors un élément d'appréciation supplémentaire.