automobile, 2 roues |
07/01/2010
Dominique Bussereau a fait le point aujourd'hui sur la réforme du permis de conduire lancée début 2009.
Les grands axes de la réforme portaient sur la réduction des délais pour passer l'examen, la modernisation des épreuves de code comme de conduite ainsi que sur le développement de la conduite accompagnée, considérée comme très bénéfique.
Plus de 1,3 millions de personnes passent chaque année le permis (chiffres de 2008) avec un taux de succès entre 52% pour le permis B en auto-école et 70% en conduite accompagnée.
Le secrétaire d'Etat s'est notamment félicité de la réduction des délais d'attente pour passer l'examen "à deux mois dans 80 % des départements de France". Optimisme à relativiser quand même, car se sont les départements les plus peuplés qui restent à la traîne.
Pour obtenir ce résultat, malgré tout encourageant, 35 nouveaux inspecteurs ont été formés et les horaires de passage élargis, notamment au samedi. 20 examinateurs supplémentaires vont être recrutés en 2010.
Pour moderniser les épreuves du permis de conduire sans le brader, les autorités ont travaillé sur plusieurs axes.
Pour le code, le candidat doit répondre à 40 questions tirées au sort de façon aléatoire sur un ensemble de 638 :
Le but de ce nettoyage était de supprimer les questions pièges, ajouter des questions permettant un meilleur contrôle de l'évaluation du danger et de tenir compte de l'évolution du monde extérieur (notions de pollution, apparition du tramway dans les villes...).
Pour la conduite, l'examinateur devra tenir plus compte de la maîtrise réelle du véhicule et de l'évaluation des dangers et moins des figures imposées, comme le créneau ou le démarrage en côte.
Au final, on devrait obtenir un permis moins piégeux mais pas forcément plus facile, question de sécurité.
Le nouvel examen entrera en vigueur au 1er avril 2010.
Le permis est un examen coûteux (en moyenne 1200 euros), et souvent indispensable pour obtenir un travail ou simplement pour s'y rendre.
Les candidats peuvent bénéficier de plusieurs types d'aide :
Pas de remède miracle, il faut donc se renseigner partout.
Décidément, la conduite accompagnée séduit. Il faut dire que le taux de réussite à l'examen est très supérieur (70% contre 52), c'est déjà autant de candidats qui ne se représenteront pas une 2e fois.
Egalement, le nombre d'accidents provoqués par les conducteurs débutants est bien inférieur (20% d'accidents en moins)..
Désormais, il n’est plus obligatoire pour l’accompagnateur d’avoir 28 ans. Il doit être titulaire du permis B depuis au moins 5 ans sans interruption. Ainsi, les conducteurs pourront, dès l’âge de 23 ans, devenir accompagnateur. Le but de cette mesure est d’élargir l’éventail des candidatures possibles au sein de l’entourage. Dorénavant, les frères et soeurs aînés, ou amis, ayant déjà leur permis, pourront assurer ce rôle. Il est toujours possible, pour l’élève, d’avoir plusieurs accompagnateurs, y compris hors cadre familial.
Un rendez-vous pédagogique préalable est instauré, d’une durée minimale de 2 heures. Le candidat se retrouve pour la première fois en présence du moniteur et de l’accompagnateur. L’accompagnateur profite à cette occasion de l’apport des conseils et des informations délivrés par l’enseignant de la conduite afin d’assurer une continuité dans la formation.
C'est tout nouveau.
Le candidat de 18 ans et plus, inscrit dans une école de conduite, aura la possibilité de compléter sa formation initiale par une phase de conduite accompagnée lui permettant d’acquérir davantage d’expérience, afin de passer ensuite l’épreuve de conduite
Comme pour la conduite accompagnée, le candidat doit avoir réussi l’épreuve du code et suivi au moins 20 heures de conduite en école de conduite. C’est l’enseignant qui autorise la personne à opter pour cette possibilité en fonction du degré de maîtrise du véhicule, des compétences et des comportements qu’il a observés chez le candidat.
Cette formation se déroule avec un accompagnateur à bord d’un véhicule pendant au moins 3 mois et sur 1 000 kilomètres minimum (contre 1 an et 3 000 kilomètres pour l’apprentissage anticipé de la conduite).
2 rendez-vous sont prévus : un rendez-vous préalable avant de débuter la conduite avec l’accompagnateur, un rendez-vous pédagogique en cours d’apprentissage.
Contrairement à la conduite accompagnée, cette formule ne permet pas de réduire la durée de la période probatoire. Les nouveaux titulaires du permis de conduire disposent de 6 points sur leur permis et doivent attendre trois ans sans infraction avant d’en obtenir 12.