justice, sécurité |
24/10/2007
La dernière étude de l'INSEE (La santé des plus pauvres ) apporte des arguments supplémentaires aux opposants à la franchise médicale : déjà, les revenus modestes se soignent moins bien que le reste de la population.
Les personnes aux revenus les plus faibles se perçoivent en moins bonne santé que le reste de la population.
De l'inégalité des revenus découle notamment l'inégalité des soins. En 2003, l'INSEE a recensé le nombre de visites chez le médecin, pour des faibles revenus (moins de 60 % de la moyenne des revenus disponibles) et pour les autres.
Si elles déclarent moins fréquemment certaines maladies courantes, comme celles des yeux, elles sont en revanche plus nombreuses, adultes comme enfants, à souffrir de certaines pathologies comme les maladies de l’appareil digestif ; 11 % des plus pauvres souffrent de caries contre 6 % du reste de la population. Elles vont par ailleurs moins souvent chez le médecin, surtout chez les spécialistes.
Parmi les causes, les personnes aux revenus modestes sont également moins bien couvertes :
- 22 % d’entre elles n’ont pas de complémentaire santé
- contre 7 % du reste de la population.
Enfin, la prévention et le dépistage sont des pratiques beaucoup moins répandues parmi les personnes les plus pauvres, contribuant à creuser encore l’écart entre elles et le reste de la population.