environnement, écologie |
12/12/2007
De nombreux articles de presse ont récemment fait état d'une diminution spectaculaire du nombre d'emballages avec un retour au niveau de 1994. Pour le CNIID, cette baisse n'est pas crédible.
La baisse des conditionnements mis sur le marché français s'explique plutôt par la baisse de la consommation d'alcool et de tabac, qui a agi incidemment sur les emballages.
«Cette évolution correspond à des problématiques liées à la santé», reconnaît Sylvain Pasquier, de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), et non au succès de la politique instaurée par le ministère en charge de l'environnement pour diminuer la production de déchets, notamment d'emballages. D'ailleurs des hausses continuent à être observées, notamment dans le rayon traiteur (+13%) entre 2003 et 2006. La baisse annoncée du nombre d'emballages s'explique par la diminution du nombre de sacs de caisses et non par une diminution générale du nombre d'emballages.
De plus, après étude des rapports des sociétés agréées Eco-Emballage et Adelphe (source Cercle National du Recyclage), on s'aperçoit que les tonnages mis sur le marché n'ont pas diminué, au contraire. En 2006, 4,834 millions de tonnes d'emballages ont été mises sur le marché ce qui correspond au plus haut niveau jamais atteint. La prudence semble donc de mise en ce qui concerne la réduction des emballages et il suffit d'un coup d'oeil dans les rayons des supermarchés pour être conforté dans cette idée.
Le CNIID demande la taxation du suremballage, ainsi que la mise en place de plate-formes de déballage dans les supermarchés.