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Chaton mort de la rage à Argenteuil (95) (doc. Yalta Production)

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Vaccination en France : un bilan plus que positif

28/04/2008

Vaccination et santé publique
Et si la révolution technologique ne venait pas de l'informatique ou de l'automobile mais des vaccins ? En 2007, plusieurs vaccins innovants ont été mis sur le marché : vaccins contre le cancer du col de l’utérus et les gastro-entérites à rotavirus.
Ne dit-on pas "tant qu'on a la santé..." ? Et globalement, l'apport de la vaccination sur notre santé est considérable. A un moment où l'on s'interroge sur le coût de notre santé, les industriels du médicaments (LEEM) nous permettent aujourd'hui de faire un passionnant bilan chiffré, mais surtout, maladie par maladie :


(source LEEM / EVM)
Coqueluche
600 000 vies ont été sauvées dans le monde grâce à la vaccination.
L'utilisation massive de la vaccination contre la coqueluche a entraîné une réduction significative de la mortalité due à cette affection dans la plupart des pays industrialisés.
Les scientifiques s’inquiètent toutefois d'une éventuelle réapparition de cette maladie (3,6 cas sur 100.000 habitants en France).
Diphtérie
Disparition de la maladie en France (dernier cas rapporté en 1990).
En France, la vaccination a fait disparaître la diphtérie qui était responsable de 45 000 cas et dont la mortalité annuelle atteignait 50 à 100 décès par million d’habitants après la Seconde Guerre Mondiale.
Dans les autres pays industrialisés, la vaccination généralisée a permis une réduction spectaculaire des cas.
Fièvre jaune
La vaccination contre la fièvre jaune est la seule à être inscrite au Règlement Sanitaire International. Elle est obligatoire pour tous les voyageurs séjournant ou transitant dans les pays appartenant à la zone d’endémie.
La fièvre jaune survient chez les individus n’ayant pas été immunisés et le vaccin administré au moment des flambées épidémiques entraînent la disparition des cas.
Fièvre typhoïde
Rare dans les pays industrialisés du fait de l’amélioration de l’hygiène et des progrès de la distribution d’eau potable, elle est persistante dans les pays en développement.
16 millions de cas sont dénombrés chaque année dans le monde, 600 000 sont mortels.
Devant le développement de multi résistances aux antibiotiques et les difficultés de mise en place des mesures élémentaires d’hygiène dans de nombreux pays, la prévention vaccinale reste le principal moyen de lutter contre la fièvre typhoïde.
Grippe
La vaccination permet de réduire dans des proportions très importantes les conséquences les plus graves de la grippe. Chez les plus de 65 ans, le nombre d’hospitalisation a baissé de 70% à 31%, la mortalité de 68% à 31% .
Hépatite A
Le vaccin donne une immunité durable aux groupes à risque (voyageurs se rendant dans les zones infectées, personnels soignants, utilisateurs de drogues, hémophiles, polytransfusés…) auquel il est actuellement réservé.
En France, 3000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année chez les voyageurs non protégés.
Plus l’âge de survenue de l’infection est tardif, plus le taux de mortalité par hépatite fulminante est important.
Hépatite B
On estime à 1 million le nombre de décès annuels causés par cette infection dont 1000 en France.
Premier vaccin contre un virus cancérigène humain, le vaccin contre l’hépatite B prévient efficacement contre une maladie dont les complications peuvent être très graves.
Dans notre pays, l’incidence de la maladie a été réduite de 60% entre 1994 et 1996 en partie grâce à une meilleure couverture vaccinale et à différentes mesures de protection.
Hib - Infections à Haemophilus influenzae de type b (Hib)
Haemophilus influenzae de type b, ou Hib, est une bactérie responsable, selon les estimations, de quelque 3 millions de cas de maladies graves dans le monde et d’environ 386 000 décès par an, principalement dus à des méningites et à des pneumonies. Les victimes sont presque toutes des enfants de moins de cinq ans, les nourrissons âgés de 4 à 18 mois étant particulièrement vulnérables (source OMS).Le nombre d'infections graves a considérablement chuté non seulement dans les pays développés mais aussi dans les pays en développement depuis la mise en place de la vaccination systématique chez les nourrissons.
En France, le nombre de cas chez les enfants de 0 à 2 ans a chuté, de 19,1 cas pour 100 000 en 1992 à 3,1 cas pour 100 000 en 1994.
Infections à méningocoques
Il existe plusieurs groupes de méningocoques: A, B, C, Y et W135 sont les principaux.
En France, le sérogroupe B est majoritaire (60%) suivi par le sérogroupe C, qui représente 35% des méningocoques dans notre pays.
Il existe 2 types de vaccins :


D’incidence variable selon les régions, le taux de mortalité de ces infections est élevé et se maintient partout aux environs de 10% avec des pointes à 30% en cas de purpura fulminans.
La vaccination est obligatoire dans certains pays comme l’Arabie Saoudite (pour les pèlerins de La Mecque, pour le sérogroupe W135). Ailleurs, elle s’impose pour prévenir la maladie chez les personnes ayant été en contact avec un sujet infecté.
En France les infections invasives à méningocoques représentaient, tout groupe confondu 480 méningites et 280 bactériémies en 2003, avec 2 pics: chez le jeune enfant entre 0 et 4 ans, avec une incidence chez les moins de 1 an de 15 cas / 1000 000) et chez l’adolescent.
Infections à pneumocoques
Les infections graves (ou invasives) à pneumocoque touchent aux deux extrêmes de la vie, chez le jeune enfant et chez la personne âgée. En France, en 2003, le réseau de surveillance du pneumocoque a dénombré 750 méningites à pneumocoque et 7 200 bactériémies.
L’incidence chez l’enfant de moins de 1 an était de 52 cas pour 100 000.
Le pneumocoque est la 1ère cause de décès par infection bactérienne communautaire chez les enfants de moins de 2 ans. C’est également la 1ère cause de méningite bactérienne chez l’enfant de moins de 2 ans, avec un taux de mortalité élevé de 10 à 12% et un taux de séquelles neurologiques ou auditives de 30 à 50% 4 à 5 ans après. (surdité, cécité, épilepsie, déficit intellectuel etc.) Il existe un vaccin conjugué contre le pneumocoque, ce vaccin, le premier a être efficace chez le jeune enfant et a conférer une immunité durable fut la grande innovation dans les vaccins de ces dernières années et représente une avancée considérable dans la lutte contre le pneumocoque et la santé des jeunes enfants.
Le vaccin polysaccharidique (vaccin classique non conjugué) a largement démontré lui aussi son efficacité sur les maladies invasives à pneumocoque, mais également son utilité dans la lutte contre la résistance du pneumocoque aux antibiotiques.
Ce vaccin réduit de 66% en moyenne l’incidence des pneumonies à pneumocoque avec bactériémie
En France, il est indiqué chez certains groupes à risque: insuffisants cardiaques, sujets infectés par le VIH, personnes immunodéprimées ou atteintes d’un cancer.
Dans ces populations, la couverture vaccinale reste très faible dans l’hexagone (1 à 2 % des sujets à risque vaccinés) par rapport aux USA (10%) ou aux Pays Scandinaves (20 à 30 %).
Oreillons
En France, depuis 1994, le nombre de cas d'oreillons stagne entre 40 000 et 50 000 cas annuels chez les enfants de 5 à 9 ans . Le calendrier vaccinal est maintenant complété par une seconde dose de ce vaccin triple (ROR) avant 2 ans.
Ce vaccin donne une immunité de longue durée.
Poliomyélite
Après la variole, cette maladie devrait être la deuxième infection éradiquée grâce à la vaccination Depuis 1995, 150 pays n’ont signalé aucun cas de poliomyélite et le dernier cas recensé en Europe remonte à 1998 en Turquie.
En 11 ans, depuis le lancement par l’OMS de la Global Polio Eradication Initiative, le nombre de cas a chuté de 90% dans le monde. En 1999, seulement 30 pays étaient encore des foyers d’infection contre 125 lors du lancement de ce programme.
Rage
Dans le monde, environ 40 000 personnes décèdent chaque année de la rage. 95 % des cas se déclarent en Asie.
La vaccination contre la rage concerne essentiellement les personnes ayant eu un contact avec un animal susceptible de transmettre le virus mais la vaccination préventive se développe chez les personnes exposées à un risque professionnel (vétérinaires, forestiers..) ou chez les sujets séjournant de manière prolongée dans les pays à forte endémie.
La vaccination anti-rabique est l’unique traitement efficace disponible à ce jour.
Rougeole
Plus d’un million de décès par an sont évités grâce au vaccin contre la rougeole et à une couverture moyenne de 80% parmi les enfants de moins d’un an.
L’OMS s’est fixé comme objectif d’éradiquer cette maladie à l’horizon de 2007.
En France, du fait du nombre encore insuffisant d’enfants de moins de 2 ans vaccinés (80 à 85% quand il faudrait atteindre une couverture de plus de 95% après la première dose), la circulation du virus n’a pu être interrompue.
Rubéole
Bien que la vaccination contre la rubéole ait fait reculer l’incidence de la maladie dans les pays industrialisés la couverture vaccinale reste insuffisante et connaît d’importantes variations régionales.
En France, la vaccination triple (ROR) est recommandée pour les enfants à partir d’un an, avec une deuxième injection avant deux ans. Les femmes en âge d’avoir des enfants qui ne seraient pas immunisées doivent être vaccinées sous couvert d’une contraception orale En 1996, l’incidence de la rubéole en cours de grossesse était de 3,5 cas sur 100 000 naissances.
Tétanos
La vaccination a contribué à un recul très important de la maladie notamment de l’affection néonatale.
En France, la mortalité liée au tétanos est passée de 20 à 50 décès par million d’habitants et par an dans les années 40/50 à moins de 0,16 million en 1996.
Dans le monde, le tétanos néonatal est la seconde cause de décès par une maladie évitable par la vaccination. Selon l’OMS, le nombre global estimé de décès par tétanos néonatal a chuté de 39% passant de 408 000 cas en 1990 à 248 000 cas en 1997.
Dans la même période, le taux de mortalité estimé a baissé (-100% au brésil, -93% au Vietnam, -86% en Egypte..) dans 27 des 32 pays ayant rapporté des cas de tétanos néonatal.
Tuberculose
Le BCG a contribué à la quasi-disparition des méningites et des milliaires tuberculeuses dans les pays où la vaccination existe.
Inclus dans le programme élargi de vaccination (PEV) préconisé par l’OMS, le BCG est le vaccin le plus administré dans le monde.
Varicelle
Découvert en 1974 au Japon, le vaccin contre la varicelle n’est pas préconisé de la même façon dans tous les pays. Systématique aux USA, il est réservé au secteur hospitalier en France. Avec un recul de plus de 30 ans, le vaccin contre la varicelle a largement démontré son efficacité notamment dans la survenue d’une varicelle sévère chez les personnes immunodéprimées.
Variole
C’est la première maladie infectieuse éradiquée par la vaccination, le dernier cas remonte à 1978.
Aujourd’hui, la variole est la seule maladie officiellement éradiquée de la surface du globe grâce à la vaccination (déclaration de l’OMS, le 8 mai 1980).
Le Programme Intensif d’Eradication de la Variole (PIEV) lancé en 1967 a duré 10 ans. Son coût s’est élevé à 300 millions de dollars Ces efforts sans précédent ont permis d’éliminer une maladie qui pendant des siècles a tué, infecté et défiguré des millions de personnes.
Rappel du calendrier vaccinal 2008
Le calendrier vaccinal 2008 vient d'être publié par L'InVS.
Pour télécharger le Calendrier vaccinal 2008.
 


 
 
 


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