environnement, écologie |
07/05/2008
Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, mais pour certains le temps de réflexion est plutôt long ! Les Etats-Unis, dans la bouche de George Bush, viennent enfin de décider officiellement d'agir contre le réchauffement climatique : «Aujourd'hui, j'annonce un nouvel objectif national: arrêter la croissance des émissions de gaz à effet de serre des États-Unis en 2025»
On ne sait pas s'il faut se féliciter de cette prise de conscience tardive ou se lamenter du manque de volonté du calendrier.
George Bush a, pour la première fois, fixé un objectif national de stabilisation des gaz à effet de serre pour 2025. Ce plan prévoit une première baisse des émissions de la production d’électricité vers 2020. «Pour atteindre notre objectif 2025, nous devons ralentir plus vite la croissance des émissions de GES du secteur de l’électricité de façon à ce qu’elles plafonnent dans 10 à 15 ans et commencent à baisser ensuite», a-t-il précisé.
Pour y parvenir, les Etats-Unis comptent sur une nouvelle génération de centrales nucléaires, le stockage du CO2 et l'amélioration de la production d'électricité éolienne et solaire, mais rien de mirobolant pour contenir la consommation d'énergie.
De fait, d'après les spécialistes, les émissions américaines de CO2 énergie progresseront de 18% entre 2005 et 2025, soit une augmentation de quelque 38% par rapport au niveau de 1990.
Pour limiter le réchauffement climatique, il faudrait non pas limiter la croissance de la production de CO2 (et autres gaz à effet de serre ou GES) liée à l'activité humaine, mais réduire cette production considérablement et rapidement, car l'effet de serre est dû actuellement aux gaz déjà produits qui se stockent dans l'atmosphère. Cette quantité de gaz ne fera que croître dans les années qui viennent.
Les pays occidentaux sont les principaux producteurs, avec en tête les Etats-Unis (2 fois plus par habitant que l'Europe). Mais si la limitation semble à la portée des Européens, que dire des économies en pleine explosion comme l'Inde ou la Chine ?
Avec "seulement" 541 millions de tonnes équivalent CO2 pour l'année 2006, soit 2,5% de moins qu'en 2006 et près de 4% en moins qu'en 1990, la France se place dans les objectifs du protocole de Kyoto.
Ce protocole, que George Bush a rejeté, aurait contraint les Etats-Unis à ramener, d’ici à 2012, leurs émissions totales à 7% en dessous du niveau atteint en 1990. or le dernier inventaire de Washington, établi pour 2006, fait état d’une hausse de près de 15% depuis 1990 pour l’ensemble des émissions (hors forêts) et de plus de 19% pour le seul CO2 énergie.