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14/06/2008
Désormais un bon nombre d'accouchements sont "déclenchés" plutôt que d'attendre la sortie naturelle du bébé. Les raisons sont soit médicales, soit de convenance (disponibilité de l'équipe médicale, demande de la mère).
La HAS (Haute Autorité de Santé) publie des recommandations professionnelles portant sur le déclenchement artificiel de l'accouchement à partir de la 37 semaine. Cette fiche n'est qu'informative, elle ne remplace pas, bien sûr, le dialogue avec le médecin.
Rappel : une grossesse est considérée à terme, lorsque l'accouchement a lieu entre la 37 et la 41e semaine.
Si le déclenchement artificiel du travail a été proposé pour une raison médicale, liée à l'état de santé de la mère et/ou à celui de l'enfant, des précisions sont apportées par l’équipe médicale.
Même si la grossesse est normale, 2 situations peuvent conduire à envisager un déclenchement:
En cas de grossesse normale, lorsqu’il n’y a pas de raison médicale pour provoquer l’accouchement, un « déclenchement de convenance » encore appelé « accouchement programmé » peut être envisagé.
Ce type de déclenchement ne peut être pratiqué qu’en fin de grossesse (à partir de 39 semaines, soit environ 8 mois et demi) et si le col est favorable (ramolli et un peu ouvert). Là aussi, les raisons sont de 2 types :
Pour déclencher le travail, on dispose de 2 méthodes, l’administration intravaginale d’un gel de prostaglandines et la perfusion intraveineuse d’ocytocine associée à une rupture de la poche des eaux.
Ces deux méthodes peuvent être employées seules ou successivement. De plus, le décollement des membranes pratiqué au cours d’un toucher vaginal en introduisant un doigt à l’intérieur du col peut entraîner des contractions qui suffisent parfois à déclencher le travail; c’est une manoeuvre qui peut être douloureuse et provoquer des saignements.
Les conditions sont différentes suivant qu'il s'agit d'un déclenchement pour raisons médicales ou pour convenance :
La pratique du déclenchement entraîne, dès le début du travail, la nécessité d’un monitorage foetal continu, et généralement des contractions de forte intensité qui peuvent être plus douloureuses qu’un début de travail spontané.
En attendant que le travail soit suffisamment avancé pour permettre la mise en place d’une analgésie péridurale (si elle est souhaitée), d’autres moyens antidouleur pourront être proposés.
Dans l’accouchement déclenché, comme dans l’accouchement spontané, il peut se produire des contractions excessives de l’utérus ou un arrêt de la dilatation du col qui nécessite une césarienne.
Ces complications sont un peu plus fréquentes lorsque le déclenchement a lieu sur un col qui n’est pas favorable.
Cette fiche d’information ne peut sans doute pas répondre à toutes les interrogations. Dans tous les cas, n’hésitez pas à poser au médecin ou à la sage-femme toutes les questions que vous souhaitez.