consommation, vie quotidienne |
26/09/2008
Le 20 septembre, on vous l'avait fait comprendre avec un peu d'humour "le nuage de lait s'arrêtera à nos frontières". 4 jours plus tard, nos responsables français et européens nous le confirment indirectement aujourd'hui, le lait chinois contaminé à la mélamine est peut-être allé plus loin qu'on a bien voulu le dire dans un premier temps.
En effet, il est facile d'interdire les produits laitiers chinois, voire les produits préparés chinois. Il en va tout autrement des nombreux produits dits "intermédiaires", susceptibles d'être importés de Chine en masse, comme la sauce tomate, par exemple. Ces produits deviendront des ingrédients anonymes de nos plats préparés industriels de grandes marques.
Le cas vient justement de se produire avec l'huile de tournesol mélangée à l'huile de vidange (importée, elle d'Ukraine). Les plats préparés en France avec cette huile, étaient si nombreux qu'il n'a pas été possible de les retirer de la vente.
Les producteurs européens, et particulièrement français, subissent la concurrence féroce des pays émergents. Cette concurrence est due bien sûr aux différences de coût de la main d'oeuvre, mais aussi souvent à des niveaux d'exigences et de contrôle bien inférieurs. La santé publique, mais aussi notre simple intérêt économique, demandent probablement que les pouvoirs publics soient plus exigeants à cet égard.
Enfin, la question qui surnage, comme la crème sur le lait, est "pourquoi ce délai de 4 jours ?". Les pouvoirs publics ont-ils vraiment eu besoin de 4 jours pour imaginer que ce lait frelaté avait pu se glisser chez nous en douce sous d'autres formes ?