automobile, 2 roues |
19/01/2009
Naviguer à vue est aujourd'hui une obligation pour les constructeurs automobiles, tant le marché est à la fois fortement orienté à la baisse et à la fois très différent d'un constructeur à l'autre et d'un mois à l'autre.
En gros, les marques françaises ont gagné 1,2 % d'immatriculations en 2008 sur le marché national, alors que les marques étrangères lâchaient 2,7%.
Sur l'année 2008, on s'aperçoit que Renault gagne 3 points à 24 % de parts de marché, alors que le groupe PSA (Peugeot-Cotroën) ne gagne qu'un point à 30,9%
Mais les chiffres sur l'année sont trompeurs, car Renault semble maintenant plus fortement orienté à la baisse, alors que PSA semble moins souffrir.
Egalement, on notera que les 2 grands groupes français sont sauvés par leur jokers ;
Pour obtenir les chiffres détaillés mois par mois par constructeur, téléchargez notre tableau Ventes de voitures particulières en France en 2008 par marque.
Avec des cylindrés en moyenne plus modestes que les grosses berlines allemandes, les constructeurs français (et italiens) ont plutôt bien résisté au choc de l'envolée des prix des carburants.
Mais la prime de l'Etat comme le bonus écologique ont des effets pervers, s'ils soutiennent le nombre de ventes, ils ont aussi pour effet d'attirer les acheteurs vers des modèles plus modestes, en consommation, comme en prix. On regardera avec attention les résultats financiers des différents constructeurs. Ceux-ci pourraient en effet se dégrader plus significativement que le nombre de modèles vendus.
Pour les constructeurs français, si tout va bien dans le bas et le milieu de gamme, rien ne va vraiment bien dans le haut de gamme, où il est plus facile de réaliser des profits intéressants :
Avec seulement 0,7% d'immatriculations de perdu en décembre, le marché français semble se maintenir à flot. Ce n'est pas tellement pire encore pour l'Allemagne avec -1,8%. Mais avec -17% au Royaume Uni et même -28% en Espagne, l'Union Européenne dégringole de plus de 8% en décembre. Inquiétant. De quoi renforcer les prévisions de récession pour l'UE en 2009 estimé à -1,8%.