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20/11/2012
En France 1,7 million de personnes sont aujourd’hui en attente d’un logement social, entendez un logement correct à un prix raisonnable.
En effet, le terme pas très heureux de logement social peut concerner une large population, des SDF aux fonctionnaires, en passant par les familles en difficulté et les Smicards, c'est près de 60% de la population qui serait éligible à un logement social.
Il y a en France plus de 3,8 millions de logements sociaux (chiffres 2009) : 3 774 096 logements gérés par les HLM ou les SEM en France Métropolitaine et 73 574 dans les DOM.
Un quart de ces logements sont situés en ZUS (Zone Urbaine Sensible).
96,2 % sont conventionnés et donc éligibles à l'APL.
Parmi ces logements, 3,8% sont vacants, souvent en attente de réaffectation ou en cours de remise en état.
Le phénomène n'est pas nouveau, mais il prend actuellement une ampleur particulière. D'une part, on constate un accroissement du nombre de demandes, avec par exemple suite à l'évolution de la société, la situation de nouveaux foyers monoparentaux, l'apparition de familles recomposées nombreuses, mais aussi les jeunes sans emplois, les nouveaux parents...
Ces nouveaux demandeurs sont pris en tenaille entre la hausse constante des prix des loyers et de l'immobilier et la baisse générale des revenus pour certaines catégories de demandeurs, comme les jeunes, les travailleurs modestes ou les seniors ayant perdu leur emploi.
La part des familles monoparentales est en constante progression.
Dans les HLM, peu de ménages ont des ressources dépassant les plafonds : 93,8 % des ménages ont un niveau de ressources inférieur au plafond. En 2006, la proportion des ménages accueillis dans le parc HLM avec ces ressources très modestes atteignait 66 %, soit 2,5 millions de ménages.
Près de quatre ménages sur dix sont inactifs : en 2009, 37,4 % des occupants de 18 ans et plus sont inactifs. Au sein des actifs, 68,4 % déclarent occuper un emploi stable, 14,4 % un emploi précaire et 17,2 % sont inscrits à l’ANPE.
Quand aux jeunes, ils doivent rester plus longtemps chez leurs parents. De moins en moins de jeunes sont titulaires du contrat de location : en 2009, 10,4 % des titulaires du contrat de location sont âgés de moins de 30 ans. Ils étaient 11,5 % en 2006 et 15 % en 1997.
La hausse de la demande coïncide avec une baisse du nombre de logements construits chaque année.
Dans le secteur du bâtiment on constate, avec un certain décalage lié à la durée des chantiers, l’effet de la crise économique. La construction de logements neufs devrait chuter à environ 340 000 logements en 2012, contre 421 000 logements en 2011.
Ces chiffres, en baisse constante depuis 2008, sont à mettre en perspective avec le besoin de constructions neuves évalué entre 400 000 et 500 000 logements par an, sur une période de dix ans.
A noter toutefois que la crise du logement se concentre sur quelques grandes agglomérations, marquées par un fort déséquilibre entre l’offre et la demande.
L'un des points clés de la difficulté de logement est l'escalade des prix de l'immobilier dans les zones urbaines et par conséquence, l'envolée du prix des loyers.
Ainsi, la part des dépenses de logement dans le revenu des ménages grimpe constamment. Le logement représente actuellement 22 % de la consommation des ménages et constitue le premier poste de dépenses des foyers. À titre de comparaison, le taux moyen d’effort des ménages représentait environ 10 % dans les années 60 et 14 % en 1984.
Consultez également notre indice de référence des loyers trimestriel.