environnement, écologie |
centrale nucléaire de Pierrelate
(doc. Yalta Production)
29/02/2012
Après plusieurs épisodes de sécheresse et de pénuries d'eau, où en est-on de la consommation d'eau en France ? Qui consomme le plus d'eau et pour quel usage.
En 2009, 33,4 milliards de m3 d’eau ont été prélevés en France métropolitaine. Ils ont été utilisés :
Les prélèvements sont effectués en majorité dans les eaux de surface, sauf pour l’eau potable.
Phénomène rassurant, malgré les épisodes successifs de canicule, ces 10 dernières années, la tendance des prélèvements pour ces 4 usages est plutôt à la baisse.
Les centrales électriques, spécialement les centrales nucléaires, prélèvent des quantités astronomiques d'eau dans les fleuves pour le refroidissement des installations : 64% de toute l'eau prélevée l'est par les centrales.
90% de l'eau ainsi prélevée est ensuite restituée au milieu après avoir été considérablement réchauffée.
Le prélèvement d'eau par les centrales reste à peu près constant d'année en année, la puissance de production restant elle à peu près constante. Cependant, les prélèvements effectués pour le refroidissement des centrales sont liés aux conditions climatiques. Ainsi, les épisodes de sécheresse et de forte chaleur des années 2003 et 2005 ont conduit à augmenter les prélèvements pour maintenir la production.
Bien que la population française ait augmenté (7% en 10 ans), les prélèvements pour la consommation des foyers a diminué de 6% depuis 2005.
Sans surprise, c'est la Région Ile-de-France, la plus peuplée, qui consomme le plus d'eau potable, cependant, on note une grande disparité de consommation par habitant suivant les régions. Un habitant du Nord-Pas-de-Calais consomme en effet 2 fois moins d'eau qu'un habitant de PACA ou de Corse. Les causes en sont probablement multiples, mais le niveau de vie, face à un produit désormais cher, ainsi que l'existence de piscines privées dans le Sud sont probablement 2 bonnes raisons.
Les prélèvements d'eau pour l'iirigation des cultures varient principalement en fonction des précipitations. Toutefois, on constate que les quantités d'eau prélevées pour l’irrigation déclinent après 2006, avant d’enregistrer une nouvelle hausse en 2009, sans atteindre toutefois le niveau du début des années 2000.
Cette baisse est surtout observée en eau de surface, les prélèvements n’ayant pas diminué dans les nappes.
Sur cet usage aussi la consommation varie considérablement d'une région à l'autre, les régions ensoleillées ayant tendance à faire un fort usage de l'irrigation.