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17/06/2009
Les 18 et 19 juin prochains aura lieu la Journée mondiale du réfugié.
Une journée qui se tient sur 2 jours, on comprend vite que rien ne sera simple en Europe sur ce sujet. Aussi l'association France Terre d'Asile, a tenu à faire remarquer la gestion folklorique des chiffres suivant les pays.
Avec 42 599 demandes d’asile dont 35 404 premières demandes, la France est quantitativement le 1er pays d’accueil en Europe et le 3e dans le monde. Relativement à leur population, c’est Malte et Chypre qui arrivent en tête avec respectivement 6,35 et 4,37 demandeurs d’asile pour mille habitants, la moyenne européenne se situant à 0,48, et la France à 0,65.
Un rapide survol nous montre l’incohérence des systèmes d’enregistrement de la demande d’asile en Europe:.
Pour 238 365 demandes d’asile enregistrées en 2008 dans l'Union européenne, la France en a enregistré 42 599 à elle seule, l'Italie 31 160, l'Allemagne 26 945 et le Royaume-Uni 30 550. Mais dans le même temps, l'Espagne n'en a enregistré que 4 440, la Grèce 19 885et la Pologne 8 515. Ainsi, les trois principales portes d’entrée en Europe (Espagne, Grèce et Pologne) sous-estiment de manière extrêmement préoccupante la demande d’asile.
Le nombre de statuts de réfugiés (convention de Genève) reconnus est lui aussi extrêmement préoccupant:
Sur 24 425 statuts de réfugiés reconnus en 2008 dans l'Union européenne, la France en a accordé 9 648, l'Allemagne 7 291 et le Royaume-Uni 6 195, tandis que l'Espagne n'en a attribué que 120, la Grèce 360 et la Pologne 185.
Le statut de réfugié selon la Convention de Genève est aujourd’hui le parent pauvre de la protection, les états lui préférant bien souvent la protection subsidiaire.